Vous êtes dans le dossier concernant la police, la justice, la sécurité. Les textes listés ci-dessous sont classés dans l'ordre d'arrivée, le plus récent étant en premier; pour lire les plus anciens, il suffit de dérouler le contenu du dossier (ou utiliser un mot clé).

- Un programme écologiste ? :" le recyclage de l'insécurité "

- Régionaliser les Services Départementaux d'Incendie et de Secours (SDIS) s'impose aussi

- Petit aperçu des prisons de Normandie

-  Classement des villes balnéaires en matière de délinquance


Pour le jeune boxeur normand Kilian tué à Subles (Calvados) le 30/9/24, eux et beaucoup d'autres, du fait de quelques immigrés, l'immigration n'a pas été une chance.

Un programme écologiste ? :

le recyclage de l'insécurité "

Une fois n'est pas coutume, nous n'allons pas faire de l'insécurité un gisement d'articles régionalistes, mais comme nous sommes en France  sans pour autant être sourd, aveugle et muet, à un moment ne pas s'exprimer serait la marque d'une triple carence de réalisme, de responsabilité et de crédibilité.    2/10/24

L'actualité qui nous est servie par les médias relate depuis plusieurs semaines des assassinats et des viols dus à des personnes d'origine étrangère souvent sous OQTF (obligation de quitter le territoire français) ou françaises depuis une ou deux générations (cas de Kilian également). 

Alors commence le recyclage du crime en fait divers par l'extrême gauche qui affiche (en y croyant?) que ce n'est pas un phénomène de société et en détournant la responsabilité. On peut voir les choses autrement, n'y aurait-il pas un lancement d'alerte qui dérange les immigrationnistes plutôt qu'une récupération de la droite? 

Pour les viols la cause serait culturelle; il arrive que des juges* réduisent la peine prononcée sous prétexte que les accusés d'origine moyen-orientale n'avaient pas notre code quant au statut des femmes. Autre argument de détournement de responsabilité par les féministes, le viol n'aurait aucune cause liée à l'origine étrangère mais uniquement à la masculinité.

Pour les assassinats, la cause serait sociale (pauvreté et non-intégration). Doit-on comprendre que tous les Français vivant sous le seuil de pauvreté ont un droit à l'assassinat et au viol ? ou comprendre que la République a failli dans son rôle d'intégration, laissant libre cours à un comportement "d'open bar"** pour certains.

C'est un problème de souveraineté*** (pertinence de la justice et de la concrétisation de ses décisions) et c'est un problème culturel ou sociologique plus que social ou racial****; le tout étant pollué par une récupération politicienne.

La gauche et les féministes crient à la récupération quand la droite met en avant la récurrence des "faits divers" et de leur origine, mais le déni des causes réelles pour les remplacer par l'excuse culturelle et de masculinité est également une récupération pour faire avancer un idéologie particulière.

Bref, à partir du monent où on rentre en politique, la récupération politicienne est le carburant naturel et partagé par tous des déclarations qui, avant d'être constructives et historiques, sont pain bénit pour les médias et les querelles qui n'ont pas la saveur de celles de Don Camillo et Peppone. Cette récupération est en fait un recyclage qui n'a rien d'écologique, il est même plutôt polluant.

 

Gardons nous de faire tomber le régionalisme normand, soucieux du concret, du principe de réalité et du bien vivre ensemble par une proximité physique dans un espace historico-culturel à taille humaine faisant sens et étant source de cohésion sur l'essentiel, de tomber  dans le travers des joutes des partis nationaux; même s'ils sont présents sur notre territoire dont ils ne doivent pas étouffer l'expression.

On ne peut fonder une bonne résolution de problème quand il est abordé de façon caricaturale, récupérée ou détournée; les faits sont tétus et il faut s'en tenir à eux.

EV

* Cas emblématiques, d'autres étant probablement passés "sous les radars" parce que moins explicités et moins médiatisés. Dans la Manche 23/11/18: " Un migrant viole deux mineures et ressort libre, le tribunal considérant les " codes culturels " du criminel comme circonstance atténuante.  Au tribunal supérieur de justice de Castilla y León le 30/5/24 en Espagne, une peine pour agressions sexuelles sur mineure est allégée car lui (24  ans) et sa victime (12 ans) sont de culture gitane qui aurait une tolérance pour ce genre de rapport. L'air du temps européen et le parti pédagogique de l'Ecole Nationale de la Magistrature peuvent être tenus pour responsables de ces décisons que le peuple réprouve.

Rappel également de l'affaire des viols de Rotherham où, de 1997 à 2013, au moins 1 510 filles, majoritairement blanches, de 11 à 16 ans ont été violées et prostituées par des immigrés pakistanais ainsi que celle de Telford (mars 2018) de même nature et acteurs. Devant la "relativité" de l'efficacté  de la police et de la justice, l'explication a été de dire qu'il y avait une omerta de fait pour ne pas stigmatiser la communauté indo-pakistanaise et créer des problèmes.Tant pis pour celles qui n'étaient pas un problème pour les édiles ni pour Me Too.

Cette préservation communautaire rappelle celle d'Angela Merkel lors des 1200 agressions sexuelles du 31/12/15 comme celle, en France, de certaines féministes actuellement dans des cas similaires.

** Cette semaine le Conseil d'Etat vient d'annuler l'OQTF d'un Algérien qui n'avait pas été suivie d'effet immédiat après la purge de sa peine pour viol d'une mineure, parce qu'avant d'être repris par la police, il avait entamé une transition de genre qui lui procure maintenant le statut de réfugié.

*** Cela rappelle qu'à Dijon, en juin 2020, après trois jours de violences urbaines, c'est un imam qui a réglé "juridiquement " la fin des violences entre des membres de la communauté tchétchène, venus " de toute la France ", qui voulaient venger un jeune qui aurait été agressé par un membre (dealer) de la communauté maghrébine. Où est la souveraineté de la justice française? Excuse de civilisation là encore?

**** Ce n'est pas parce que le mot race a été supprimé des textes officiels que l'on a supprimé la différence des couleurs de peau et les perceptions que chacun peut en avoir (répulsion à la différence ou séduction érotico-exotique évoquée par Frantz Fanon citant les créoles débarquant au Havre). D'ailleurs les publicistes et scénaristes suggèrent un comportement de conquête de la femme blanche par l'affichage abondant (au delà d'une pseudo règle de quotas de représentation proportionnelle) de couples (dits multiculturels alors qu'ils sont bicolores) composé d'un homme de couleur et d'une femme " qui n'en a pas ". Attitude de ces communicants qui, en voulant réduire les stéréotypes racistes, diffusent le stéréotype du mâle de couleur, perçu comme étranger, dominant sa femelle réduite au rôle d'intégrateur social.  


Régionaliser les Services Départementaux d'Incendie et de Secours (SDIS) s'impose aussi

 

La métropole de Rouen nous donne l'occasion de poser une bonne question dont la réponse ne sera ni difficile à trouver ni scandaleuse à appliquer.

 

La métropole met en ligne un site d'information qui permet aux résidents de savoir si l'usine voisine de leur logement présente un risque classé SEVESO ; à l'occasion de l'anniversaire de l'incendie de l'usine Lubrizol, en 2019, qui avait considérablement inquiété la population directement pendant trois jours et au-delà. Piqûre de rappel de la même ampleur en 2023 avec un entrepôt de batteries de voitures électriques.

On sait que les gros moyens de réduction de l'incendie de l'usine Lubrizol parvenaient d'une contribution du Havre et de Paris donc trois aspects spontanément en tête : délais d'intervention, financement des gros moyens en quantité suffisante et leur positionnement géographique avant intervention. Sans oublier les 

aspects d'actualisation du matériel et de mutualisation dans les cas d'urgence qui existent déjà évidemment.

 

Éléments d'information générale :

  • les services de secours étaient municipaux avant de devenir départementaux (début années 90) ;

  • les SDIS sont gérés par un conseil d'administration sous l'autorité du préfet ;

  • au niveau national un rapport de 2021 donne un ordre de grandeur sur le financement des SDIS à hauteur de 50% par les collectivités locales, 25% par l'État et 25% par des ressources propres dont les interventions payantes ;

  • les risques industriels et naturels allant croissants quelle organisation future sera pertinente ?

 

Nous sommes régionalistes donc nous ne nous sentons pas contraints par le totem départemental que nous traitons par ailleurs en faisant d'abord la distinction entre le département (autorité préfectorale devant être gardée selon une logique d'État) et le Conseil départemental scandaleusement contributif au surcoût du mille feuille (c'est à dire parfaitement représentatif des emplois fictifs).

 

Sans avoir besoin de passer par l'Institut National du Service Public (l'INSP ex ENA), et même en l'évitant à priori, on peut proposer une solution régionale de gestion des SDIS laissant l'opérationnel au niveau départemental. La région normande étant largement pourvues en sites SEVESO (cf carte révélant la plus grande densité en Normandie de ce type de sites) ou ICPE (Installation Classée pour la Protection de l'Environnement) à ajouter, une gestion de niveau régional ne constitue pas une hérésie.

La gestion est passée du local au départemental sans que la qualité de service baisse, l'actualisation au regard de l'évolution des risques et des coûts d'équipement permet de penser que le passage de la gestion au niveau régional serait sans nuisance opérationnelle et même peut être plus en rapport avec une vision prospective des risques et interventions en rapport avec la taille des zones susceptibles d'être impactées par l'ampleur des pollutions et catastrophes envisageables.

EV 23/9/24


La densité carcérale globale s'établit à 127%, et atteint ou dépasse les 200% dans 17 établissements ou quartiers pénitentiaires. A la date du 1/10/24 il y avait 79000 détenus en France. Difficile de croire que le rapport ci-dessous soit validé par les informations récurrentes des médias en Normandie, à l'image de toute la France.

Petit aperçu des prisons de Normandie

 

Les condition de détention ne sont pas idéales mais par ailleurs un humour fortement teinté d'ironie n'est pas dénué de fondements.

Même si la seconde partie de la phrase n'est plus dans l'air du temps, ça n'enlève rien à la pertinence de la première.

 

  A l'occasion de la parution en juillet 2024 du rapport intitulé : "Double peine, risques climatiques et environnementaux dans les prisons françaises" nous en tirons quelques éléments à caractère introductif pour le traitement du sujet ; sans en tirer de conclusions.

 

L'étude porte sur des critères que nous ne reprenons pas dans le détail des fiches concernant chaque établissement : canicule, inondation, contraction-gonflement d'argile, tempête, montée des eaux, feux de forêt, site polluant proche, pollution des sols, axes de transport à proximité.

Pour plus de précision dans l'étude, il y a un recensement des facteurs aggravants : surpopulation, vétusté, isolation, qualité des fenêtres, accès à l'eau en cellule, problèmes électriques, cours de promenade inadaptées, accès handicapés.

 

La Normandie dépend de la Direction interrégionale des services pénitentiaires du grand ouest (Rennes) où s'y trouvent neuf prisons pour lesquelles nous indiquerons entre parenthèses l'année de mise en service, le nombre places occupées au 1/1/24 par rapport au nombre de places théoriques et le nombre de risques cumulés.

La DISP de Grand-Ouest comprend les établissements situés en Bretagne, Normandie, Pays-de-la-Loire, soit 24 établissements, la première DISP de France en nombre d’établissements. Ses établissements accueillaient 9 046 détenu·es au 1er janvier 2024 source : statistiques_etablissements_20240101.pdf (justice.gouv.fr)

 

centres pénitentiaires = c'est un établissement qui rassemble au moins deux quartiers pénitentiaires différents 

Alençon-Condé sur Sarthe (2012, 126/176, 5)

Caen (1808, 391/431, 11)

Caen-Ifs (2023, 361/525, 6)

 

centres de détention = pour les détenus condamnés à une peine supérieure à deux ans et qui présentent des perspectives de réinsertion sociale

Argentan (1991, 589/638, 10)

Val de Reuil (1989, 797/780, )

 

maison d'arrêt = c'est un établissement pénitentiaire qui reçoit les personnes prévenues en détention provisoire  ou avec un reliquat de peine inférieur à deux ans

Cherbourg (1862, 51/46, 19)

Coutances (1871, 61/48, 11)

Evreux (1912, 290/162, 10)

Le Havre (2010, 770/688, 16)

Rouen (1864, 613/564, 21,5)

 

Certains établissements sont plus sensibles que d'autres à la chaleur (Evreux, Caen, Rouen).  En terme de cumul des risques sur le podium régional (sur un maximum de 40) : 1. La maison d'arrêt de Rouen (21,5) 2. Le centre de détention de Val-de-Reuil (20) 3. Le centre pénitentiaire de Rennes-Vezin (19,5). La vétusté est une problématique signalée pour 58% des établissements.

 

Chacun se fera une première opinion à la lecture des chiffres avec pour approche, au choix, localisation en grande ville, vétusté, cumul de risques, surpopulation carcérale.

 

En ce qui concerne Rouen, nous disposons d'une étude réalisée par un de nos adhérents fin 2021, voici quelques éléments de sa réflexion.

En 1994, Antoine Rufenacht (Pdt de la Région), Jean Paul Proust (Préfet de Région) et Pierre Méhaignerie (Ministre de la justice) s'engagent à créer une cité judiciaire à Rouen. Entre 2006 et 2021, la presse locale a publié 18 reportages concernant la vétusté de la prison Bonne Nouvelle, verrue architecturale en centre ville. Résultat.... rien.

Rien parce que L’État est insuffisant (voire hostile à l'incarcération telle Madame Taubira qui a gelé le projet le 30/4/13), parce que la métropole ne s'implique pas et que les maires des communes susceptibles de recevoir le nouvel établissement se dérobent.

Pourtant Le Havre et Caen confrontées à la même problématique de vétusté ont réussi des transferts hors la ville, dans des lieux visités par M Dupond-Moretti qui oubliant Rouen n'en n'a pas été inquiété pour autant par un appel d'urgence des élus locaux.

Rouen dispose de friches industrielles et d'un projet d'urbanisme au quartier Flaubert qui permettraient la construction d'une cité judiciaire et d'une prison moderne ; encore faut-il le vouloir et faire preuve d'imagination. L'emprise de la prison Bonne Nouvelle ainsi libérée permettrait un projet d'urbanisme nouveau prés du jardin des plantes.

La qualité de la privation de liberté est à la fois une question de respect de la personne et une condition de l'efficacité de la peine prononcée afin de limiter les récidives ; c'est aussi la qualité des conditions de travail des agents dont la fonction n'est pas des plus faciles.


 Classement des villes balnéaires en matière de délinquance

  Le Figaro du 8/8/24 fait paraître un classement des cinquante villes balnéaires en fonction de leur taux de délinquance ; précisant que le taux concerne l'ensemble de la ville et non seulement les plages.

  Vols, violences sexuelles, bagarres, dégradations... Le Figaro a passé au crible les données des crimes et délits pour toutes les communes du littoral français.

   La méthodologie de l'étude est innovante, puisque à l'inverse des chiffres habituellement diffusés, basés sur le nombre de méfaits par habitant, la hausse de la population estivale liée au tourisme est prise en compte. Découvrez toutes (sic) les données concernant votre lieu de vacances.

   Parmi les villes ayant au moins une plage sur une façade maritime, voici celles où il y a eu le plus de faits de délinquance en 2023 (vols violents, vols sans violence, vols de voitures, vols dans les voitures, coups et blessures, dégradations, violences sexuelles, cambriolages) pour 100 unités d'habitations (résidences principales et secondaires, chambres d'hôtel, emplacements de camping, logements de tourisme).

 

   Précisons aussi que les Havrais ont constaté une "différence d'ambiance" depuis que la population du plateau a eu un accès facilité à la plage par la construction du tram qui avait justement parmi ses objectifs de désenclaver les quartiers sensibles. Faire du social au profit de certains ne devrait pas causer de nuisance à d'autres, du fait d'une minorité de cette population désenclavée.

   Pour reprendre l'expression d'un ministre, le vivre côte à côte par une parcellisation de fait de la plage se transforme aussi parfois en face à face. Une étude plus soucieuse de la perception du réel aurait sans doute abouti à un autre classement sans que l'on puisse présumer duquel ; peur de voir les choses et interdiction de les évoquer, c'est mauvaises réponses au problème, suspicion et complotisme assurés.

  Et en matière de complotisme, qui est responsable, celui qui en fait état ou celui qui l'a rendu possible ? La réponse est dans la question. Le fait de ne pas focaliser l'étude sur la plage constitue un défaut d'information qui aurait pu rendre l'analyse plus explicite; à moins de vouloir entretenir un brouillard.

 

   Par ailleurs, l'étude de la délinquance intégrant le phénomène migratoire du tourisme, pour être complet, devrait prendre en considération le trafic de drogue, non seulement dans les villes étudiées mais aussi dans les villes d'arrière pays qui sont les plate-formes logistiques des trafiquants.

   Bref, un article "strip tease" qui montre des choses mais cache l'essentiel ; en terme d'enseignant on encourage en disant qu'il y a des marges de progrès..

En Normandie : rang         % de faits de délinquance pour 100 unités d'habitation           nombre de faits en 2023

                  Le Havre    19 ème                               6,96                                                                                     6012

                  Dieppe        23 ème                              6,77                                                                                     1192

                  Cherbourg  41ème                               4,46                                                                                     1873

                  Deauville     46 ème                              3,51                                                                                        337

 

- statistiques 2109-2021 (info de mai 2024), les trois départements côtiers de Normandie ont un plus fort taux d'homicides par couteaux (1,1 pour 100.000 habitants) que les deux autres (0,75).