Les lettres ouvertes sont à la suite des éditoriaux
Vous êtes dans la rubrique concernant d'abord des éditoriaux et ensuite les lettres ouvertes émises ou reçues. Les textes listés ci-dessous sont classés dans l'ordre d'arrivée, le plus récent étant en premier; pour lire les plus anciens, il suffit de dérouler le contenu du dossier (ou d'utiliser un mot clé).
EDITORIAUX

LES PROPOS TENUS N'ENGAGENT QUE LEURS AUTEURS

Liste des parutions
- La liberté d'expression est problématique mais certains ont le reméde
- Commémorer la mort de Guillaume le Conquérant a t-il du sens ?
- Carole Delga en phase avec les revendications d'Hervé Morin au sujet de la gestion des régions
- Il faut instruire l’Éducation Nationale pour la rendre intelligente, exemple en Normandie
- Apprendre à décrypter les merdias* (l'orthographe qui convient le mieux)
- Difficile de rester français
- Appel au mécénat privé normand pour la culture traditionnelle normande
- Les fautes de Thomas Jolly en matière de culture
- Disparition des fêtes traditionnelles + Confréries et confraternité
- Fête Jeanne d'Arc et médiévale
- L'éditorial d'avant hier sur le vol des co......ies en escadrille qui était en dessous du potentiel macronien
- Les conneries* aussi volent en escadrille
- Une prétendue concertation qui s'apparente à "viol avec demande rétroactive de consentement"
- Ouverture régionaliste de la campagne des municipales en Normandie
- Les voitures et la vitesse
- Nommer les lieux de nos villes et territoires, un enjeu de mémoire, de repérage et de bon sens
- Liri, immigration choisie et piste de réflexion
- Les éoliennes offshore à Fécamp et la colère à Etretat
- Voeux d'Alliances Normandie pour 2025: "Prompt rétablissement à la Normandie malade de la France"
- Michel Onfray censuré, ce n'est pas une affaire normande; l'hommage du vice à la vertu
- La limitation de vitesse pour les nuls
- Créer un lien entre le régionalisme et un sondage pour le compte du Figaro
- Haro sur la manipulation de l'identitaire

éditorial 16/9/25 EV
Nous nous sommes déjà faits l'écho des censures par répression (interdiction d'antenne, condamnation judiciaire, amende

de l'ARCOM) ou par omission d'informations préjugées inacceptables (politique éditoriale, auto-censure du politiquement correct) ou par contrôle préalable (réseaux sociaux par l'UE via DSA et DMA et l’État avec la loi SREN sous prétexte de protections diverses, comités éthiques des rédactions) ou par intimidation (campagne de dénigrement, interprétation de propos prétendus polémiques, menaces de boycott ou ostracisation par des activistes de toutes natures); de quoi rédiger une thése.....
A Alliances-Normandie, le sujet nous préoccupe d'abord en tant que citoyens ordinaires mais aussi parce que le régionalisme enraciné peut très vite être taxé de racisme, fascisme, conservatisme et autres "ismes" se voulant vérités infamantes (double erreur) de la part des inquisiteurs du moment qui les prononcent.
Quand vous voyez qu'aux EUA on peut tuer un influenceur de droite (Charlie Kirk) qui s'ouvre au dialogue selon sa formule "venez me convaincre" sans qu'un ras de marée médiatique du type BLM se produise, on peut avoir des doutes sur le niveau de démocratie prétendu du monde médiatique réputé à gauche donc réputé à priori ouvert au dialogue.

Une publication de ce jour de La Lettre nous informe que le débat sera d'autant plus réduit donc biaisé, sinon impossible, parce qu'il sera tari à la source. En effet, le journalisme à "impact" fait débat à l'AFP puisque: "La direction de l'Agence

France-Presse a demandé à l'ensemble de ses journalistes de l'aider à mesurer les répercussions de leurs dépêches." Une démarche qui, selon les représentants du personnel au conseil d'administration, pourrait compromettre leur devoir d'exactitude et d'impartialité. C'est bien de le dire et c'est un lancement d'alerte non repris par l'AFP elle même, évidemment, qui n'était déjà pas à l'abri de critiques sur son objectivité.
Si maintenant les lanceurs d'alerte donnent dans la tartufferie...... Inutile d'avoir une quinzaine d'écoles de journalisme en France et un code de déontogie auquel seuls les lecteurs ou auditeurs sont chargés d'y croire.


Les soviétiques avaient résolu le problème en éditant la Pravda, mot russe pour dire vérité... C'était le journal de référence unique, maintenant méfions nous des informations diffusées en fonction de l'impact recherché et assumé.
Quelle liberté d'expression pour une alternative régionaliste subsistera? Parce que le régionalisme est une option institutionnelle partant de la base, dans une logique de démocratie de proximité et de corps intermédiaire pour le droit d'organiser autant que faire se peut son destin; ce que les pouvoirs totalitaires, centralisés et verticaux détestent. N'attendons rien du système avec ses connivences d'acteurs dont le fonctionnement est contesté et persistons dans notre voie.
Commémorer la mort de Guillaume le Conquérant a t-il du sens ?
Intervention d'Eric Valin Président d'Alliances-Normandie le 9/9/25 à l'église Saint Gervais de Rouen
Chers amis, notre réunion de ce jour n'a rien à voir avec un rassemblement de nostalgiques passifs mais elle témoigne de la valeur d'une commémoration.
C'est l'occasion de se retrouver soi-même avec son identité propre que l'on porte, qui nous caractérise et nous fait reconnaître par des tiers. C'est aussi l'occasion de se retrouver entre personnes qui se

rassemblent parce qu'elles se ressemblent. Nous avons tous ici présents en commun un attachement à Guillaume le Conquérant pour sa personne légendaire autant que pour son œuvre politique et culturelle. Que cela soit notre PPCM ou notre PGCD peu importe, c'est ce qui nous unit de façon visible aujourd'hui et de façon non moins réelle au fil du temps.
Une commémoration c'est le moment d'une prise de conscience d'être héritier d'une histoire qui a façonné notre univers mental et notre région dans leurs fondamentaux qui ne devaient pas être si mauvais puisqu'ils sont encore d'actualité. C'est aussi le moment de prendre conscience que si aujourd'hui on méprise notre passé, notre présent sera méprisé dans le futur. Un devoir de transmission émerge avec d'éventuelles adaptations au monde contemporain mais sans trahir la valeur intrinsèque de l'héritage.
Une commémoration c'est aussi un moment de ressourcement pour s'inspirer à titre individuel et collectif du grand et du beau d'une personne ou de l'événement que l'on a en référence. C'est l'occasion de régénérer ses forces pour reprendre une activité de prosélyte, que ce soit à partir d'une base historique avec l'association Guillaume de Normandie de sang et de cœur, à partir d'une base culturelle avec l’association des Amis de Rollon ou à partir d'une action d'influence auprès des décideurs de la vie politique et économique avec l'association Alliances Normandie pour la promotion de l'héritage culturel et du potentiel économique de la Normandie.
Merci pour votre attention, bonne journée et à l'année prochaine.
Entretien à RCF:Le 938e anniversaire de la mort de Guillaume le Conquérant commémoré à Rouen | 5 minutes pour comprendre | RCF Calvados-Manche
Le même jour, une messe (tous les ans) était dite à Caen en l'abbatiale Saint-Etienne avec le chant du propre grégorien des Morts qui date du XIe siècle..., avec la participation de Philippe Cléris d'Alliances Normandie.
Carole Delga en phase avec les revendications d'Hervé Morin au sujet de la gestion des régions
éditorial EV 8/9/25
Suite à l'incendie d'août dans l'Aude (16000 hectares brûlés) Carole Delga, présidente d'Occitanie et présidente des Régions de France quelques mandats après Hervé Morin, s'est exprimée dans la Dépêche du Midi (le 16/8/25). Nous avons retenu les aspects concernant la gestion des Régions qui vont dans le sens de ce que le président normand dit depuis longtemps et que nous approuvons, bien que nous souhaitions aller plus loin que la décentralisation.

Premier aspect, la réactivité de terrain qui est efficace immédiatement et dans la durée pour les mesures d'assistance aux personnes et pour reconstruire l’écosystème naturel et économique des Corbières.
Deuxième aspect, la capacité de mobilisation des acteurs locaux autour des objectifs économiques.
Cela concerne la compensation des pertes subies et la préservation des activités en accompagnant les professionnels (tourisme, vignerons, caves coopératives) en difficulté sur la base d’un inventaire précis en liaison avec les institutions consulaires.
Troisième aspect, le portage à Paris (et Bruxelles) de revendications consensuelles localement. Dans le cas de l'Aude, poursuivre le travail pour accélérer l’accès à l’eau dans l’est audois, en première ligne face aux sécheresses et aux canicules. Le projet concerne le réseau Aqua Domitia pour acheminer l’eau du Rhône (ndlr : qui n'ira pas ailleurs dont Barcelone qui souhaitait en importer.... et tant qu'il y aura des glaciers en amont) mais aussi, dans les zones escarpées comme les Corbières, des solutions locales d’irrigation : maillage, retenues collinaires, réutilisation d’eaux usées, captages. Bien que ce soit l’État qui délivre les autorisations, ce sont les acteurs locaux qui mettent en œuvre des projets
Il est absolument nécessaire, ajoute t-elle, "d’avoir de la souplesse et de la rapidité dans les autorisations administratives. Les présidents de région en France n’ont aucun pouvoir réglementaire, et sont donc pieds et poings liés à ces autorisations de l’État qui sont inadaptées et trop longues. L’État doit reconnaître la spécificité de ce territoire (ndlr : et des autres) à travers une adaptation réglementaire avec un plan d’investissement massif coordonné ; il faut retrouver l’État stratège, planificateur et préparer l’avenir."
Cette déclaration et en particulier la dernière phrase conviennent à un régionaliste mais avant d'y parvenir de nombreuses conditions doivent être réalisées concernant autant les institutions que les gouvernants.

Il faut instruire l’Éducation Nationale pour la rendre intelligente, exemple en Normandie 20/8/25 éditorial EV
Une décision du 14 août prive David Lebatard résidant à Pont-d’Ouilly (Calvados) de rentrée en sixième en septembre, n’étant toujours pas inscrit dans un collège. La cause est le refus catégorique de l’administration d’autoriser l’enfant à intégrer celui de Condé-sur-Noireau (à 9km du domicile), plutôt que celui de Falaise (à 20km du domicile); car David est rattaché, selon la carte scolaire, au collège de Falaise.
Au jeu des cinq erreurs :
1 et 2) Refus confirmé à ce jour malgré les nombreux recours dont une lettre à Élisabeth Borne, la ministre de l’Éducation nationale; accessoirement élue député du Calvados. Quand on connaît le haut niveau de copinage et arrangements pour distribuer des postes confortables aux "grandes figures" de la macronie déchues (cf Valeurs Actuelles n° 4628 du 6/8/25 "La république des recasés", 15 cas les plus visibles cités), on se demande en quoi une dérogation pratique et humaine au profit d'un gamin est un problème. Quant à la pertinence de la carte scolaire des doutes apparaissent.
3) La Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) du Calvados précise ne pas avoir d’informations à communiquer ; c'est courage fuyons et bonjour l'image de l'administration et de ses cadres dirigeants.
4 et 5) De son côté, le rectorat de Normandie indique que "chaque demande est examinée par la DSDEN en fonction des capacités d’accueil de l’établissement souhaité et, le cas échéant, en tenant compte d’un ordre de priorité défini nationalement. Lorsque le nombre de demandes excède les places disponibles, il est possible que certaines ne puissent être satisfaites, même si elles sont motivées.". Critères nationaux appliqués en toute rigidité, sans subsidiarité, contre ceux du bon sens dans une administration de niveau régional ; deux erreurs en une phrase.
A contrario de la régionalisation, l'administration ne démontre pas qu'elle rende toujours service bien que ce soit sa seule raison d'être.
Apprendre à décrypter les merdias* (l'orthographe qui convient le mieux) éditorial EV 12/8/25
Cas pratique à partir d'une polémique politicienne contre une politique de culture enracinée**
Pour comprendre le texte ci-dessous, il est nécessaire d'ouvrir préalablement le lien suivant : “On tranchera à la rentrée” : la polémique sur Pierre Édouard Stérin fait vaciller le label “Les Plus Belles Fêtes de France”
Sous couvert de reportage (le choix d'un sujet est le début d'une démarche d'information, de persuasion ou de manipulation), FR3 Occitanie dresse un réquisitoire contre la labellisation et un mécénat de l'organisme "Plus belles fêtes de France". L'article se donne une allure de neutralité en exposant tous les éléments (P.E Stérin hors organisation, association apolitique, un président d'association qui trouve l'amalgame "gonflé",....) mais utilise la mise en page pour capter l'attention des lecteurs sur les aspects qui sont préjugés négatifs, péjoratifs, accusatoires à la limite. Gros intertitres, référence à des éléments hors sujets (la foi et l'engagement nataliste de P.E Stérin), amalgame.



Bricquebec, Jumièges, feux de la Saint Jean
Loup Francart, général (2s) qui dirige la société Eurocrise a publié le livre "La guerre du sens" complété par un deuxième "Infosphère" que je conseillais à mes étudiants en Intelligence Économique (cours sur la guerre de l'information) qui explique comment manipuler la perception des lecteurs et auditeurs.
Dans le cas présent, les modes d'action dans les champs psychologiques sont l'addition (le hors sujet évoqué supra) et la déformation (déséquilibre de présentation en insistant sur une partie, en l’occurrence 8 défections seulement sur plus de 170 labels attribués mais cachés par le journaliste).

Dans la série chargé d'y croire, le pauvre lapin qui se fie à Saint Thomas est mal parti.
On reconnait une dictature à la présence d'un ministère de la vérité.




Quelles leçons en tirer ?
-
la médiacratie et les cultureux représentatifs de la fraction intolérante de la gauche qui n'acceptent pas la remise en cause de leur accaparement de l'expression culturelle quand le traditionnel et le populaire gagne en audience ;
-
on est en présence d'une guerre civile ou/et civilisationnelle, sous prétexte culturel, à bas bruit qui valide la thèse d'Antonio Gramsci et, en même temps, c'est un clivage sociologique entre des pseudos intellectuels pédants, bien en place, et les gueux réfractaires qui fument des clopes etc
Le chef d’œuvre de tartufferie nous a été fourni par Benjamin Duhamel (journaliste qui a hérité d'un nom mais pas du talent de sa parentèle) avec la formule suivante "Notre métier c’est de faire de l’information, pas de l’opinion". Ce tacle à CNews pour des adieux à BFMTV et aller à France Inter a été abondamment relayé parle système mais il est contradictoire avec ce que nous venons de lire sur FR3 Occitanie. De plus c'est stupide car toute information est un facteur de décision ou de création d'opinion ; le problème (simple?) se résume à son intégrité et à sa légitimité, à sa pertinence et à sa finalité.
Les journalistes auto proclamés vertueux par leur choix de ne pas stigmatiser certaines catégories ethnico-culturelles n'ont aucun problème pour en stigmatiser d'autres. Exemple, le point 4 de la charte de Marseille*** (c'est une soustraction dans l'inventaire des méthodes de la guerre du sens) qui est une convention parée d'un ersatz de légitimité déontologique pour ne pas signaler l'origine étrangère des délinquants et des meurtriers. Le lecteur sera désinformé par l'information politiquement correcte, et il sera ébahi à la découverte (si elle a lieu un jour) de la surreprésentation en pourcentage de délinquants issus de l'immigration dans les prisons par rapport à la population.
Dans la guerre du sens, on trouve aussi la manipulation par le subliminal. Elle a été utilisée récemment par la Préfecture de police de Paris. Pour mettre en garde les touristes étrangers contre les vols de rue, l'affiche est illustrée par un voleur blanc en totale contradiction avec le constat qu'un péquenaud sorti de son trou pourrait faire sur place et avec les statistiques de cette même Préfecture. C'est révélateur d'un choix éditorial officiel.
Les médias et le subliminal, en dehors du journalisme de commentaire ou de reportage c'est aussi l'affaire de la publicité. Prenez le temps et le recul pour décrypter un message publicitaire. Évidemment il affirme l'intérêt d'un produit mais dans le sillage de ce message principal et évident il y a un message secondaire moins visible (cf supra la déformation). Subliminal donc non agressif, donc sans réaction de rejet frontal mais au contraire une accoutumance d'atmosphère. Qui présente le produit ? Un couple hétéro-sexuel ou autre ? "multicolore", bêtement appelé multiculturel comme si c'était la même chose, et dans quelle configuration homme-femme? Gros ? Handicapé ?
Dans les séries télévisées le phénomène est identique. Qui sont les bons ou les méchants ? Quelle structure familiale est représentée ?
Dans les témoignages de micro-trottoir illustrant des journaux télévisés quel type de personnage est choisi comme référent, avec indirectement une perception valorisante de ce type qui a peut être plus d'importance que le témoignage lui même.
Cette très brève approche de la fabrication de l'opinion doit permettre à

De quoi ce papier mensonger est-il sigificatif?
La trouille de dire ce qui est? La honte au constat d'échec de la politique de sécurité?
Une contribution au wokisme? L'unité de pensée du communiquant concepteur de l'affiche avec un décideur tellement haut perché dans la hiérarchie de la préfecture qu'il a perdu le contact des policiers de terrain qui l'auraient informé du réel? Une provocation imbécile parfaitement réussie?
nos lecteurs d'être plus vigilants sans effort. Ne revenons pas sur les messages subliminaux de l'inauguration des jeux olympiques de Paris, par exemple, et ne développons pas une paranoïa complotiste, c'est mauvais pour la santé, même si bien des constats y pousseraient. Mais ne soyons pas dupes des discours médiatiques, publicitaires et culturels.
Dernier exemple, pour conclure, concernant les médias commentant les tours de France que j'emprunte à un de nos adhérents : la septième du classement est Bretonne quand le septième est Français alors qu'il est Normand. Si vous avez tout compris, vous savez ce qu'il vous reste à faire pour vous et pour l'image de la Normandie.
* Parmi nos adhérents, certains me signalent des médias alternatifs qualifiés, au choix, de ré-information ou de facho-sphère : CNews (télévision, dans le collimateur de l'ARCOM après C8), Radio Courtoisie (audio comme son nom l'indique), Boulevard Voltaire (web), TV Liberté et d'autres encore.
** Où est passé le programme ambigu du printemps de la culture en milieu rural de Madame Dati bruyamment annoncé en 2024 ?
*** https://www.icmigrations.cnrs.fr/2025/04/29/lic-migrations-soutient-la-charte-de-marseille-sur-linformation-et-les-migrations/ ; déclinaison logique du Pacte de Marrakech sur l'information et les migrations de 2018 sous l'égide de l'ONU.

11/8/25 éditorial Difficile de rester français
On a l'impression qu'en été, en France, il ne se passe rien; sauf qu'au fil, non exhaustif, de la lecture de la presse on arrive vite à saturation.
- Alerte sur le choix de prestataires soumis à la loi extra-territoriale des EUA (polytechnique Microsoft 365 pour son projet de migration des messageries, ministère des armées pour les services de l'éditeur ServiceNow).
- Achat de la branche de capteurs embarqués de Valéo par la Chine (une usine à Mondeville).
- Un fonds chinois est sur le point d'acquérir un fonds allemand lui même propriétaire de FNAC-Darty que tout le monde croit française.
- Après Sanofi pour le Doliprane, Servier va vendre sa branche de médicaments génériques (Oril Industrie, le centre d'excellence chimie de Servier a deux sites en Normandie (Bolbec et Baclair) · 60 ans d'activité · 800 collaborateurs · 1 960 tonnes de principes actifs produites par an).
- Grant Thornton, cabinet de conseil haut de gamme aux entreprises est l'objet d'une tractation d'achat par un cabinet états-unien en virant un tiers de ses gérants associés gênants (un cabinet de conseil connaît vraiment tout d'une entreprise et dans ce cas peut informer son gouvernement de Washington); idem pour la plupart des cabinets d'avocats de Paris depuis longtemps.
Ce n'est qu'un survol de l'actualité de ce début d'été; nous vous souhaitons de bonnes vacances, pour les carences d'autres s'en occupent, mais que l'on ne vienne pas nous dire que le régionalisme détruit la France. Et en tant que régionaliste normand chevroné (depuis 1969) je continue à me plaindre d'une "économie normande Potemkine" où le maintien des sites d'activité est bien mais qu'avec une localisation régionale des sièges sociaux majoritairement dotés de capitaux régionaux ou nationaux ce serait mieux.
Avant le débat budgétaire de l'automne, on peut se demander de quel argument Bayrou et Macron disposent-ils pour exiger des efforts ? Le macronisme a accéléré la démolition de l’idée de nation, il a effacé les frontières, refusé l’idée même d’un peuple autochtone, nié jusqu’à la culture nationale – « Il n’y a pas de culture française » -, promu sans relâche l’Europe supranationale, encouragé une immigration record qui dilue et efface la qualité de Français, fait des gestes et prononcé à l'étranger des mots honteux pour la France, la voix de la France ne porte plus à l'étranger parce qu'elle est portée par un kéké, il a bradé les pépites industrielles et étranglé toute possibilté d'investissement dans la recherche à cause d'un endettement excessif, à cela s'ajoute la destruction des grands corps (préfectorale, diplomatie)… La liste est longue. L’État mondialiste en faillite ne peut refuser à un peuple l’amour de sa patrie et exiger de lui, le lendemain, des efforts au nom de cette patrie et de ce peuple méprisé lors de dérapages du types gaulois réfractaires ou fumeurs de clope.....
En tant que président, E Macron mériterait l'ex haute cour de justice pour trahison mais, à partir des expertises psychiatriques vues dans la presse (Le Point) après la dissolution, Narcisse 1er serait préalablement reconnu non responsable. Un commentateur, entendu à l'époque, a dit que si un homme intelligent faisait autant de bêtises c'était parce que le problème était psychologique. Tout cela me rappelle le titre d'un très vieux livre "Ces malades qui nous gouvernent". En se comparant (EUA, Russie, Iran, etc) on pourrait se consoler, mais non, une certaine idée de la France est plus exigeante.
Pauvre France qui joue tous les cinq ans son identité, sa puissance et son avenir à la roulette; ça donne une envie de royauté pour stabiliser et incarner le régalien à l'abri des aventures politiciennes.
29/7/25 Détruire l'UE pour sauver l'Europe (et la Normandie) après l'accord Trump-von der Leyen éditorial EV
Ce titre d'un excellent livre n'a jamais été aussi pertinent (et ce n'est pas fini) au vu et entendu des commentaires après l'accord, dont les détails (là où se loge le diable) restent à négocier entre l'UE et les EUA.
Capitulation honteuse et coûteuse en général et à première vue les régions Bretagne et Normandie seraient parmi les plus touchées dans leurs activités économiques (et portuaires?).
Ce n'est pas à partir de cette défaite historique que les plus convaincus en faveur de l'UE, dont Hervé Morin, seront les plus convaincants. Narcisse 1er, alias le kéké, a encore constaté la vacuité de ses propos et ce n'est pas en disant qu'il faut faire plus d'Europe (à sa sauce) pour que ça marche mieux que ça ira effectivement mieux.
Les communistes de Moscou, devant leurs échecs, disaient qu'il fallait aller plus loin dans le communisme pour que ça réussisse, on connaît la fin de l'histoire; ce sera pareil avec le plus d'Europe de ceux qui se croient visionnaires et ne sont que rêveurs ou escrocs.
La semaine dernière, les premières annonces catastrophiques concernant ces régions tombaient: budget prévisionnel de la PAC 2028-2034 et signature de l'accord Mercosur quasiment certain à brève échéance. En même temps on apprenait que Mme von der Leyen, dans le cadre du libéralisme mondial de l'UE, s’apprêtait à négocier avec l'Asie des accords de libre échange. Après que la Chine soit devenue l'atelier de l'europe, les autre continents vont devenir notre grenier.
Tous les pans de souveraineté que l'on peut imaginer vont céder et donner raison à la dédaigneuse prophétie de Richard Pearl (Secrétaire d’État de Bush junior): "A terme, la France va devenir le disneyland de l'europe".

27/7/25 Nous avons la réponse.

Et pour l'avenir aussi.

Appel au mécénat privé normand pour la culture traditionnelle normande éditorial EV 7/6/25
La politique culturelle contemporaine dite normande par référence géographique d'origine ou de programmation venant d'ailleurs est largement subventionnée par les collectivités locales, jusqu'à maintenant, avec le soutien complaisant d'une presse en mal de buzz.

Madame Morançais, présidente de la Région Pays-de-la-Loire, en "faisant le ménage" dans les subventions a suscité une bronca et ravivé une réflexion éternelle sur la pertinence des subventions.
Le constat d'un manque de conscience normande dans la population résidant en Normandie trouve une explication d'une part, à cause de la presse prétendue régionale qui se partage de facto la région comme dans les temps obscurs de haute et basse Normandie et, d'autre part, les subventions publiques ainsi que le mécénat privé qui ne se mobilisent pas comme chez nos voisins.
Ouest France (17-18/5/25) s’interrogeait avec un titre qui donne réponse et suggestion : "L’argent du privé au secours de la culture bretonne ?". Parce-que les principaux bailleurs de fonds (les collectivités territoriales) du secteur culturel breton révisent les montants à la baisse, l’inquiétude grandit. L’article cite :
-
une association, "gardienne de la mémoire bretonne", dont 80 % du budget annuel dépendent des subventions attribuées majoritairement par le Conseil régional et les Conseils départementaux;
-
d'une autre association, à l’objet identique, qui "exige (sic) de l’État une répartition équitable des crédits culturels entre la Bretagne et Paris";
-
ou celle d'un réseau d’écoles associatives en langue bretonne, laïques et gratuites, qui milite pour l’accroissement de l’aide publique à travers toutes les intercommunalités et les métropoles qui pourraient verser un euro par an et par habitant. Ce serait près de 3M€ en Normandie.
L'argent magique n'existe pas mais à une époque où la recherche de sens des individus et des populations attend une réponse, il ne serait pas stupide, à priori, d'enraciner à la Normandie les résidents qu'ils soient de souche ou d'ailleurs. Créer du lien social et donner une perspective d'héritier-passeur, avoir une personnalité qui ne se résume pas à celle d'un résigné suicidaire ou casseur, tel est le potentiel de la culture traditionnelle.
A l'heure où les entreprises (surtout les grandes qui en ont les moyens) se disent "à mission", où elles se gargarisent de RSE, où elles satisfont en leur sein les aspirations socio-humanitaires de leurs employés, elles devraient prendre en considération notre suggestion de soutien à la valorisation de la culture d'une région dont elles apprécient souvent l'image pour leur propre promotion.

21/5/25 EV Les fautes de Thomas Jolly en matière de culture
La première des fautes de cet artiste a été d'inclure des séquences de provocation qui faisaient taches par rapport au spectacle d'inauguration des JO (brillant par ailleurs) et par rapport au contexte sportif international relevant d'un autre esprit.
Démagogie et paillettes ayant eu l'effet escompté, bobos, gogos et médias complaisants lui ont assuré une notoriété dont il souhaite tirer profit. Afin de rentabiliser son capital de célébrité, il a eu l'idée de trouver un comparse, en l’occurrence Nicolas Mayer-Rossignol (maire de Rouen et candidat à la présidence du Parti Socialiste), pour réaliser un spectacle monumental le 14 juillet. Mais cela n'aura pas lieu et pour le bouquet final, chrysanthèmes à défaut d'un feu d'artifice.
Le coût de la mise en vitrine des deux parrains du projet était de 11 millions d'euros ; 6 par le privé (en clair, souvent les entreprises qui se sentent obligées ayant eu un marché avec la métropole ou la ville de Rouen) et 5 par la ville et la métropole qui se plaignent de ne pas avoir de budget disponible pour les autres sujets de leur domaine de compétences.
L'opposition de droite et une partie de la majorité ont crié au scandale avec un écho si fort que le projet a été abandonné en moins d'une semaine. La réaction des dépités ne s'est pas fait attendre :
- Le Maire : "Pour ma part, face à l’intolérance, la haine, mais aussi face aux petites postures politiciennes, je continuerai de défendre la Culture pour tous, par tous, partout. Pas dans les mots : dans les actes."
Argument ritournelle niveau bac à sable de classe primaire quand la gauche est à bout d'arguments sérieux.
Non content de fustiger les récalcitrants, il ajoute, dans son communiqué, une critique acerbe contre les opposants de gauche au projet qui auraient du le soutenir. L'expression démocratique acceptable selon lui se limite à dire "oui chef"..... Le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde.
- L'artiste en profite pour sermonner les responsables politiques opposés au projet et la presse. "Ce qui est moins banal – et regrettable – c’est de constater qu’une partie de la presse, ainsi que certains élus politiques, ont choisi de divulguer et de commenter ce projet avant même que sa faisabilité ne soit assurée". Pas très joli de critiquer la presse quand elle fait son travail et de sous-entendre qu'elle ne doit que le louer. Par ailleurs, ce n'est pas à un saltimbanque de déterminer quand on a le droit de s'exprimer. C'est la deuxième faute de Thomas Jolly.
Et il ajoute grandiloquent comme si c'était l'appel du 18 juin 1940 : "Les inutiles commentaires et déferlement haineux soulevés ces derniers jours ne font que corroborer la nécessité d’un tel projet : lutter contre les architectes du chaos et, comme nous l’avons déjà fait, raviver la puissance et la beauté de nos humanités partagées autour des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité".
La République est bonne mère mais la ficelle du comédien usée.
Troisième faute : s'imaginer que les artistes ont un droit de tirage incontestable sur les finances publiques pour faire passer leurs messages, parfois plus politiques que culturels quand ils ne relèvent pas de l'internement psychiatrique. Depuis la nuit des temps pouvoir et mécénat ont financé la culture, sinon les musées n'auraient pas de tableaux et on ferait tourner vinyles ou CD s'en rien entendre. Dans le cas présent Monsieur Jolly justifie les réductions de subventions à la culture de Madame Morançais (Conseil Régional des Pays de Loire) abondamment critiquées dans le Landernau culturel mais largement compréhensibles.
13/4/25 éditorial EV
Disparition des fêtes traditionnelles
Les fêtes traditionnelles, souvent en zones rurales ou littorales plus que dans les grandes villes, ont disparu à hauteur de 30 % en l'espace de quatre ans pour différentes raisons telles que : la modification sociologique des populations des zones rurales (les rurbains, le vieillissement), l'aspect ringard qu'elles peuvent présenter par rapport à la modernité, l'éloignement pour y accéder compte tenu des conditions de circulation pour aller de la ville à la campagne, le standard des politiques culturelles qui sont les grands spectacles .
Pour les zones rurales concernées, c'est double peine puisque cette disparition des fêtes traditionnelles est parallèle à celle de la disparition des services publics ; donc une spirale du déclin de l'attractivité.
Les fêtes traditionnelles sont de la résistance à la modernisation du monde globalisé où les particularités locales s'effacent. Elles perdurent malgré le poids des contraintes économiques pour organiser ces fêtes en termes d'assurance, de gardiennage à cause du vandalisme croissant, de complexité administrative et réglementaire, mais aussi et peut être de façon plus inqiétante, la réduction du nombre de bénévoles par fatigue, par disparition, par non renouvellement dans une société de consommateurs ayant perdu l'envie d'engagement et n'ayant pas bénéficié d'une transmission mobilisatrice.
Par ailleurs ces fêtes traditionnelles souffrent d'une perte de sens parce qu'il y a une perte de la connaissance de l'histoire et des marqueurs de l'identité locale ou régionale qui s'ajoute à la perte du sens religieux puisque, bien souvent, ces fêtes avaient une origine religieuse ; indépendamment du fait qu'elles sont devenues parfaitement païennes pour la plupart dans leur déroulement actuel. Le problème pour sauver cet héritage est de revaloriser ces célébrations locales, de donner envie et surtout d'impliquer les jeunes générations tant qu'elles sont encore accessibles a ces enseignements et à cette passation de patrimoine. Les écoles ont un rôle clé d'enseignement d'histoire locale et les associations culturelles doivent y être associées. Ces fêtes ont également un intérêt pour l'économie locale ; tourisme, marchés artisanaux, attractivité résidentielle. Enfin, derrière ces fêtes il y a un enjeu identitaire et de cohésion sociale qu'il serait irresponsable de négliger.
Donc ne pas hésiter à mobiliser les technologies de communication pour mettre en valeur ces fêtes en valorisant l'intérêt d'y participer plutôt que d'en regarder le reportage sur petit écran. Manifestement nous sommes arrivés à l'heure de la mobilisation générale avant disparition.

Confréries et confraternité reportage SC 6/4/25
Sortie de messe très colorée à l’église Notre Dame de Vire ce dimanche 6 avril. Les représentants d’une cinquantaine de confréries gastronomiques, venus de toute la France, s’étaient en effet joints aux fidèles habituels pour suivre l’office avant d’aller en un cortège coloré, bannières au vent, oublier le jeûne du Carême et ripailler à la salle du Vaudeville.
Il y a là des ambassadeurs de tous nos terroirs et promoteurs de tous ces savoirs faire. Présents en force les membres de la Confrérie de la véritable andouille de Vire, organisateurs de ce rassemblement, précèdent leurs homologues de l’Andouille de Guéméné-sur-Scorff, les chevaliers du Goute-Boudin de Mortagne-au-Perche côtoient les souriantes ambassadrices de la confrérie du Cervelas Aiglon, les délégations des Gastronomes de la Teurgoule, des Fins Goustiers du Duché d’Alençon - ardents promoteurs du boudin blanc, de l’andouillette et du saucisson - rivalisent d’élégance avec les promoteurs des Rillettes sarthoises ou ceux de la Soupe du Bouffon, venus de Saint-Quentin. Capes de toutes couleurs, couvre-chefs de toutes formes vêtent et couvrent ces ardents militants de la bonne chair et du bon bère dont les mines épanouies respirent la joie de vivre. Il y en a pour tous les goûts et même pour toutes les causes : la cerise des bords du Loiret, la galette bretonne et le malt de même origine. Enrobés d’une longue cape couleur lie de vin, coiffés d’un tricorne, il y a même là des représentants de la Confraternité du Royaume des Cons dont la bannière exprime l’exigeante règle d’or : " il ne suffit pas d’être con, il faut être fier de l’être."
Les manifestants qui arpentent habituellement le bitume en cortège font rarement preuve d’autant d’humour et de sagesse.


Rouen 29-31/5/ 2025 éditorial EV
Fête Jeanne d'Arc et médiévale
comme un air de Don Camillo et Peppone
D'un côté le clerc (Mgr Lebrun soucieux de spiritualité mais pas sans loisirs et de l'autre un maire très à gauche initiateur d'une fête populaire au prétexte de la sainte et avec la bénédiction de l'association des commerçants (Vitrines de Rouen) plus motivés par les retombées électorales et pécuniaires.

Deux des sept tableaux (des voix au bûcher) consacrés à la sainte de Bernard Buffet, qui auraient pu être accrochés à Rouen si....
Dans cette affaire, il y a deux ou trois niveaux d'approche et en conclusion le constat d'une évidence.
D’abord au niveau du maire, N Mayer-Rossignol, dans son rôle d'initiateur d'événements festifs, fédérateurs et symboliques; reprise des fêtes Jeanne d'Arc en 2022. L'avenir nous dira si la sainte aura un hommage patriotique (loi du 10/7/1920) car elle est aussi une icône qui jalonne plus de 1000 ans de l'histoire française.
Ensuite le niveau mercantile; il n'y a rien de gratuit, contrairement à ce qu'a dit François Hollande, même si c'est l’État ou la collectivité qui paye. Les festivités doivent pousser à la consommation, au profit des commerçants, et éventuellement de l'emploi, suivi de retombées fiscalo-économiques en conséquence. A l'office de tourisme avec l'affichage "Fête médiévale et de Jeanne d'Arc" on attire le chaland avec un peu plus le sens des circonstances que l'association des commerçants, les Vitrines de Rouen, qui n'évoque que la fête médiévale.
Enfin le niveau de l'archevêque de Rouen, D Lebrun, avec un aspect religieux autour de l'Ascension, des débats et expositions, des spectacles et des ateliers autour de celle qui est sainte depuis1909.
Il est évident que l'aspect religieux et méditatif (le devoir, l'engagement, le sacrifice au service patriotique de la collectivité et de la liberté) ne va pas attirer la plus grande part de la foule. La nature, première cause des inégalités de toutes sortes dont il faut bien convenir, est parfaitement théorisé en terme de préoccupations par la pyramide de Maslow qui hiérarchise les priorités de l'homme. L'observation des votes de la dernière présidentielle illustre très simplement la chose: Marine Le Pen qui parlait des fins de mois a eu beaucoup plus de voix qu'Eric Zemmour qui parlait de crise identitaire et culturelle; le matériel avant le spirituel le plus souvent. Le message régionaliste doit tenir compte de ce fait.
Qu'une fête religieuse cohabite avec une fête plus matérialiste c'est beaucoup plus le vivre ensemble que le spectacle présenté dans les opéras de Rouen et Caen (fin mars début avril): le Stabat Mater d'après l'œuvre de Scarlatti revisité par la compagnie La Tempête. Présenté comme "un voyage iconoclaste et transgressif à travers les siècles", c'est en fait un délire woke à partir d'une des œuvres les plus chargées de sens du répertoire chrétien. Chacun selon ses goûts mais ceux pour qui l'art n'est pas n'importe quoi, le vulgaire ou l'insulte gratuite sous prétexte de "performance" ont remarqué que seule l'usurpation du titre est en rapport avec l'original; le reste n'étant que la vision d'un fumeur de toutes les moquettes de Saint Maclou. Bref une minorité de spectateurs en pâmoison dans des lieux archi- subventionnés par tous les contribuables peut se permettre de se moquer des croyances d'une part de leurs concitoyens; si c'est ça le vivre ensemble, je préfère encore la version des fêtes Jeanne d'Arc et médiévales.
21/3/25 L'éditorial d'avant hier (le relire ci dessous) sur le vol des co......ies en escadrille qui était en dessous du potentiel macronien
Une nomination discrètement annoncée du 11 mars nous parvient, il s'agit de la désignation de Madame Dominique Voynet au Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN). Compte tenu des ses positions passées (arrêt de Superphénix dans le gouvernement Jospin) sur le nucléaire on se demande en quoi elle pourrait être utile à la relance de la filière;

à moins que ce soit encore le en même temps macronien pour contrebalancer la reprise d'un programme Astrid (étude pour fin 2025 d'une relance, dix ans de perdus avec coûts directs et indirects en sus) qu'il avait condamné en 2019, et alors que le même jour il retardait la construction de six nouveaux EPR. La encore du en même temps mais comme un aveu de légéreté conceptuelle et d'incompétence crasse avec, en prime, le constat de temps, d'argent et de compétences perdus.
Par ailleurs, souvenir personnel dans le cadre de mes anciennes fonctions. Alors que la politique de plans quinquennaux à la gaullienne était abandonnée et remplacée par celle des Schémas de Services Collectifs, Madame D Voynet, alors ministre écologiste, avait rendu un schéma quinquennal de source d'énergie essentiellement "vert" et encore carboné mais dans une perspective de réduction.
Évidemment les rédacteurs des schémas entreprises et transports (en particulier le membre représentant la SNCF) sont montés au créneau pour mettre à la poubelle son schéma inqualifiable de façon polie.
Ce torchon concernait la France en général donc nous aussi mais pour la Normandie en particulier, il y a un contentieux particulièrement lourd. A partir de sa position gouvernementale, elle s'est opposée au canal Seine- Est parce que les travaux nécessaires auraient eu un caractère anti-écologique pour sa région. L'intérêt du prolongement de l'Axe Seine vers centre europe que nenni, l'aspect écologique du transport fluvial idem; résultat les partisans du canal Seine-Nord s'en sont trouvé renforcés et on connaît la suite.
EV, photo Assemblée Nationale

19/3/25 Les conneries* aussi volent en escadrille éditorial EV
La Normandie concernée deux fois.
Dans la presse de ce jour on apprend que TOWT, leader mondial du transport maritime à la voile est susceptible de

quitter son port d'attache du Havre parce que pour faire des économies de façon systématique et idéologique les armateurs ne sont plus exonérés de charges sur le personnel selon la loi de finance récemment votée. Madame A Pannier-Runacher a dit au député du Havre J-P Lecoq qui l'a interpellé en tant que ministre de la mer et de la transition écologique: "C'est une connerie, on ne l'a pas vu passer". Sauf qu'elle ment ou n'a pas suivi ses dossiers. La presse spécialisée du monde maritime a fait état de nombreuses fois avant le vote de la loi d'interventions des armateurs sur le risque de cette disposition. Maintenant la solution est de ne pas publier les décrets d'application ou de le faire de façon intelligente..... si possible.
On a constaté que toute réforme de l’État ou des entreprises sur des bases de cost killer pénalisait considérablement l'organisme concerné: numerus clausus en médecine, réduction des budgets de la défense, plafonnement des remboursements par la sécurité sociale, non remplacement à la hache d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, à suivre...
Ce jour on apprend également que le sinistre fossoyeur (Arabelle, Astrid, Fessenheim, contraintes EdF) en chef de la filière nucléaire venait encore de sévir. Alors qu'EdF n'envisage pas de retard pour l'EPR de Penly (cf la déclaration du délégué CGT Nicolas Vincent), le Conseil Politique du Nucléaire qu'il préside décrète un retard de construction trois ans (2038) à Penly et cinq autres dans la foulée. A la base de l'entrave, toujours le principe de précaution abusivement invoqué pour ne pas reproduire les erreurs de Flamanville et un rapport de la Cour de Comptes craignant une dérive financière. Sauf que nous Normands savons que le retard pris pour construire la chatière du port du Havre (cf dossier 4-8 de ce jour) a provoqué une inflation du coût; ne prenez pas les citoyens pour des demeurés, ils comprennent et savent compter aussi. En attendant les présidents de collectivités locales, les entreprises et leurs salariés ne savent pas à quel saint se vouer.
* terme employé par une ministre pour qualifier son (absence de) travail
Éoliennes à Étretat:
Une prétendue concertation qui s'apparente à "viol avec demande rétroactive de consentement"
Ce n'est plus un vent mais une tempête de colère qui souffle à Étretat. Une fois n'est pas coutume, nous avons repris l'article de Laure Ferrari dans le Paris-Normandie du 8 mars en référence à une réunion du jeudi 6 parfaitement décrite. Cependant, il est un pâle reflet de l'intensité, à la marge de la véhémence, des échanges entre la salle et les trois personnes chargées de nous faire avaler des boas plus que des couleuvres.
L'argumentation du fonctionnaire peut se résumer à: le gouvernement a décidé, il nous faut 4GWatt (sans à peine préciser combien de mats d'éoliennes cela représentait), c'est bon pour la planète (tant mieux pour elle, mais pour nous c'est quoi?), c'est un projet d'intérêt national (la chatière de Port 2000, la LNPN pour le fret ferroviaire aussi mais ça traîne quand l'intérêt normand est conjoint au projet national); langue de bois officielle, ni convaincante, ni ouverte à une éventuelle négociation.
Les 80 millions de taxes à répartir (clé de répartition en discussion) au profit des collectivités sont alléchantes pour ceux dans le besoin de fonds (tous évidemment) mais l'esthétique d'un site d'envergure mondiale doit-elle être sacrifiée pour autant? On a vu pour l'éolienne terrestre nombre d'agriculteurs céder un bout de terrain par vénalité sans considération pour les nuisances de tous ordres dont le risque de démontage non assuré au terme de l'exploitation.
Dans le dossier 4-6 (entreprises-industrie-énergie) sur ce site vous remarquerez que la Normandie est fort généreuse en énergie électrique à base d'éoliennes marines pour la France; y ajouter celle venant de l'éolien terrestre et du nucléaire. On attend les remerciements en retour (industrie, enseignement supérieur, infrastructures, politique maritime, financement de l'enseignement de la langue normande, sauvegarde de notre patrimoine bâti, etc, etc ... en un mot: les dividendes des sacrifices.
Notre contre-proposition sous-tend la prise en compte de trois facteurs:
1l'Etat a les moyens de passer en force et de rester sur sa décision sans qu'il lui en coûte;
2 la commune d'Étretat est fondée à revendiquer pour la préservation du site et à une compensation à défaut;
3) l'innovation d'une start-up cherbourgeoise est susceptible de réduire à peu de chose l'impact visuel négatif (les mats passent de 300 à 150m de haut à puissance égale).
Puisque parc il doit y avoir, imposons dans le cahier des charges de l'opérateur futur qu'il équipe le parc exclusivement avec le dispositif récemment inventé. Les brevets sont français, l'entreprise inventive aurait un marché d'amorçage assuré et le site aurait une nuisance visuelle réduite à minima; quoi de mieux serait-il possible à défaut d'être idéal.
Le temps de mise au point de la formule innovante (2-3 ans) peut correspondre au temps de préparation du site au pire, car le système étant flottant n'aurait pas d'impact écologique sur les fonds marins.
EV 8/3/25
PS1 voir ci-dessous l'éditorial du 31/1/25 sur le même sujet avec le mode de calcul de "l'invisibilité" des mats.
PS2 extrait de la revue de presse: 21/2/25 Innovation dans le domaine éolien à Cherbourg
Emma Milady et Olivier Laffite, ingénieurs à l'origine d'une start-up Séréo en quête de fonds, ont modélisé une éolienne bi-rotors (productivité) flottante (sans emprise sur l'éco-système et pilotée par de l'IA) qui pourrait être située à 40Km des côtes, pratiquement invisible puisque trois fois plus basse que celles existantes.
Repérés par la Silicon vallée, "peut être" espionnés par la Chine qui avance sur un modèle similaire, il leur faut des investisseurs (20M€) pour étendre leur protection par des brevets et construire un prototype.







Ouverture régionaliste de la campagne des municipales en Normandie
Depuis le début de l'année, nous avons pris contact avec des formations politiques ou des personnalités afin d'échanges concernant les élections municipales. Conformément à nos statuts, notre approche est régionaliste ; ni à droite, ni à gauche mais en Normandie.
Pour qu'une liste reçoive notre approbation, au delà des sujets locaux et d'évidence, il faut que le projet de cette liste s'inscrive dans la logique de développement régional. En clair les programmes faisant trop la part belle aux problématiques parisiennes, surtout si politiciennes, ont un caractère répulsif à notre soutien.
Évidement le choix légitime de développement local en osmose avec le développement régional est d'autant plus déterminant pour nous que la commune concernée est importante. La priorité est donc portée sur Caen, Le Havre, Rouen mais les villes de préfecture, de pôles économiques et les villes en phase de séparatisme de fait par l'aspiration de l’Île de France sont également l'objet de notre attention.
La situation constatée en ce début de pré-campagne est la suivante :
Caen (photo du maire M Aristide Olivier) : la ville la plus normande dans sa culture mais la plus fragilisée par le projet Axe-Seine qui est un cadeau empoisonné à l'aune de notre régionalisme.
Le Havre (photo du maire M Edouard Philippe) : la ville la moins normande pour des raisons historiques (qu'explicite fort bien Monsieur Gastine dans son volet professeur), même si moindrement prise en otage que Rouen pour un projet politique national, elle reste peu impliquée dans un projet régional après avoir souffert pendant des décennies du statut de vitrine nationale du Parti Communiste.
Rouen (photo du maire M Nicolas Mayer-Rossignol) : une des deux villes à référence historique normande mais qui ne trouvera pas la lumière en étant de plus en plus à l'ombre de Paris. D'autant plus qu'elle est prise en otage pour une prétention de carrière politique nationale par application à la commune d'un programme qui satisfait à la perfection les pires sectaires de la mouvance d'écologie sociale et politique.
L'expression culturelle normande d'un conseil municipal est un critère important pour nous mais nous connaissons le dicton "ventre affamé n'a pas d'oreille" et donc nous considérons que le développement économique local contribuant à l'aménagement équilibré du territoire normand est une priorité.
Ce n'est que le rappel de notre principal affichage : "passeur d'héritage et promoteur de développement" ou formulé autrement, "promotion du patrimoine culturel et du potentiel économique de la Normandie".
Le feuilleton ne fait que commencer.
EV 24/2/25

LES VOITURES ET LA VITESSE
CA VA PLUS VITE ET RINGARDISE LES ARGUMENTS BIDONS
Les Pays Bas prennent de la hauteur; le gouvernement vient d’y annoncer la hausse des limitations de vitesse sur autoroutes. Depuis mars 2020, les voies rapides étaient limitées à 100 km/h, de 6 heures à 19 heures, puis à 120 km/h ou 130 km/h (modulation comme une trace d'intelligence dans l'erreur), suivant les sections, en dehors de cette plage horaire. La vitesse maximale autorisée à 130 km/h sur toutes les autoroutes va être rétablie.
Le gouvernement ne s’est pas laissé dicter son choix par la pensée uniqueprenant source chez les khmers verts et les tenants d'une surenchère du
principe de précaution prenant les automobilistes pour des ennemis de la nature ou des criminels en puissance.
Les élus ont commandé une étude à l’Agence néerlandaise d’évaluation environnementale, à l’Institut national pour la santé publique et l’environnement ainsi qu'à l’université de Wageningen. Les rédacteurs de l'étude, ont mis en évidence l’inefficacité de la réduction de la vitesse à 100 km/h dont l'impact s'est révélé négligeable, voire insignifiant, sur la diminution des émissions d’oxydes d’azote.
Alors pourquoi limiter à 50 km/h le périphérique parisien et pourquoi des panneaux affichent-ils les messages "Alerte pollution, réduisez votre vitesse" ou "Pollution = moins 20 km/obligatoire" ?
Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d’automobilistes, fournit une explication : "En France, on veut justifier des mesures politiques à travers des études, donc on cherche les indicateurs qui nous arrangent", n'est ce pas Monsieur E Philippe ?. Les dés sont pipés ; "On ne fait pas de l'écologie, on fait de la décroissance".
Constat, quand certains pays font de la recherche et du développement pour limiter l’impact de la voiture sur l'environnement, la France (sic) a pour unique objectif d'emmerder les Français selon la célèbre formule de Georges Pompidou parfois citée par les élus qui se gardent bien d'en tirer une conclusion positive.
Et il ajoute "La France ayant fait de la voiture le symbole d’un combat politique, certains élus s'interdiraient d’avoir un autre avis sur le sujet de peur d'apparaître comme des anti-Verts". Erreur de jugement et de comportement, l’écologie politique étant un courant idéologique appelant les sciences à sa justification (d'où la préférence d'Alliances Normandie pour le développement durable), une mode politique qui a provoqué la crise des gilets jaunes avec l’abaissement de la vitesse à 80 km/h, qui discrimine en fonction de l’âge des véhicules et qui taxe sous n'importe quel prétexte.
Des mesures qui ne rendent pas la France plus verte mais l’empêchent de tourner rond.
CA VA PLUS VITE MAIS LENTEMENT
Nous avons déjà évoqué le sujet dans l'éditorial (éventuellement glissé dans le dossier 4-8 des mobilités) du 10/1/25, "La vitesse pour les nuls" et la revue de presse du 11/2/25.
Les pièges à PV que constituent les changements de vitesse plafond entre les départements doivent disparaître, à commencer par la Normandie. Laisser le principe de précaution aux enfants que nous ne sommes plus et aux personnes fragilisées par l'âge que nous ne sommes pas encore.
Nous sommes suffisamment ralentis par des zones à 70 généreusement semées par les conseils municipaux ou départementaux, sans oublier la saturation de ralentisseurs qui ont gavés les entreprises BTP souvent prescriptrices en la matière, pour que nous soyons libres de rouler plus vite quand le bon sens constate que c'est possible. Rappelons que En toutes circonstances, l'usager doit rester maître de sa vitesse, conformément à l'article R. 413-17 du code de la route". Cet aspect du code est représentatif de la conception du droit français à savoir que l'on est présumé innocent et que c'est à l’accusation de prouver le contraire, traduit en comportement de conduite : le législateur, les forces de l'ordre, l'opinion publique ne doivent pas sanctionner à priori sous prétexte d'un usage abusif du principe de précaution mais par contre peuvent sanctionner sévèrement en cas d'accident. Traduit en clair un dépassement de vitesse préconisée ne devrait être sanctionné que s'il cause un dommage. Actuellement l'interprétation du code de la route est anglo-saxonne en présumant que le conducteur est coupable et qu'il doit prouver son innocence en se conformant aux diktats des lobbies anti-bagnole. En terme de liberté et d'appel à la responsabilité individuelle nous avons donc une double négation, ça devient plus philosophique que politique ; arrêtons la, certains, ne pourraient plus suivre à la bonne vitesse.
CA VEUT ROULER MALGRE Crit'Air
En 2023, le RN avait déposé une proposition de loi visant à abroger les restrictions Crit'Air, responsables d’une "ségrégation sociale" et d’un "séparatisme territorial", selon les mots du député du Gard Pierre Meurin. Faute d’avoir été entendu, il a organisé à Paris une manifestation pour promouvoir une vignette "Crit'Air Libre"
C'est sa réponse à l'application depuis le 1er janvier 2025 des lois d’orientation des mobilités et climat et résilience votées en 2019 et 2021. Pour lui les directives européennes imposent des résultats en matière de qualité de l’air, mais ne dictent pas les moyens à employer. Supprimer les ZFE ne violerait donc en rien le droit européen.
Si sa proposition est rejetée, il promet de contester ces restrictions en s’appuyant sur le droit à la circulation, un principe "à valeur constitutionnelle". Reste à savoir si l'exécutif écoutera ces Français, encore une fois laissés pour compte.
SI CA VA TROP VITE C'EST DE LA PRECIPITATION
On doit à Thomas Pellerin-Carlin, député européen Place Publique depuis juin dernier, originaire du Calvados, l'idée d'instaurer un leasing social européen pour les voitures électriques parce que (à son avis partageable) l’Europe doit œuvrer pour une meilleure souveraineté énergétique (après les intentions on demande à voir).
Le leasing social européen, rendrait accessible l’électrique à des personnes qui n’y ont pas accès, ni à des voitures neuves. Le ciblage se situe en dessous du revenu médian (2 000 € par mois) pour des personnes devant faire plus de 15 kilomètres afin d'aller travailler, en leur garantissant l’accès à une petite voiture électrique pour un loyer allant de 50 à 150 € par mois....
Analysons :
Compte tenu de son passé d'ancien directeur du centre énergie à l'Institut Jacques Delors et qu'il soit social-démocrate on comprend sa proposition mais elle comporte des failles :
- Développer trop vite l'usage de la voiture électrique c'est peut être bon pour la transition énergétique mais pas pour la transition industrielle ; les pertes d'emplois le prouvent.
- Promouvoir l'achat de voitures électriques c'est une façon d'amorcer le marché mais avec des voitures étrangères le plus souvent au détriment de l'emploi (rappel) et du commerce extérieur.
- Envisager un leasing charitable pour une partie de la population c’est gentil mais subventionné par la classe moyenne qui paye des impôts et des taxes pour que le système soit proclamé viable. Les élus doivent comprendre que la solidarité nationale via l'impôt repose sur un consentement qui n'est pas extensible à l'infini.
- Permettre à des gens aux revenus modestes d'avoir une petite voiture c'est gentil mais si ils ont besoin d'une grande ? Ils gardent la vieille à essence avec deux assurances?
Bref, la bagnole c'est une affaire qui roule, le feuilleton n'est sûrement pas terminé. EV 13/2/25
Nommer les lieux de nos villes et territoires, un enjeu de mémoire, de repérage et de bon sens EV 9/2/25
La justice blanchit La Négresse et certains de nos élus municipaux nettoient nos traces d'histoire ; deux causes, un même effet : démontons les mécanismes de l'indifférenciation des lieux.
A Biarritz, il s'agit d'une polémique artificiellement créée par l'association Mémoires et partages qui a saisi la justice pour qu'un quartier de la ville nommé officiellement La Négresse depuis 1851 change de nom. A l'origine de l’appellation une femme noire tenant (chose rare à l'époque) un restaurant fréquenté par les soldats de Napoléon qui le désignait par la particularité de la tenancière.

Le langage courant a étendu l’appellation du lieu à un quartier. Rien de péjoratif, c'était indicatif, voire iconique pour la personne et une appellation traditionnelle à caractère historique ensuite ; voire une certaine familiarité aux antipodes du racisme* sinon les clients ne seraient pas allés dans ce restaurant.
Mais l'histoire rend certaines personnes hystériques pour qu'elles parviennent à être quelqu'un. Par les temps qui courent quoi de mieux que d'instrumentaliser à contre-sens un détail et ensuite instrumentaliser la justice afin d'avoir une once de notoriété éphémère. Jouer sur la sensiblerie caractéristique de notre époque et la repentance institutionnalisée ouvre des perspectives.
La petite association située à Bordeaux n'est pas présente à Biarritz, mais elle a une caisse de résonance non négligeable puisque le magazine Jeune Afrique lui a consacré un article ; merci pour l'image de la France dans un continent où vraiment très peu de gens auraient situé Biarritz sur une carte.
Pour la dénomination des rues, deux logiques sont présentes et forcément dans un rapport antagoniste. La première est celle de la démocratie qui dit que la dénomination de l'espace public relève du conseil municipal ; la seconde est celle de la justice qui peut être saisie quand la dénomination peut créer des troubles, ou offenser, ou faire référence à une personne controversée (l'abbé Pierre ou le Maréchal Pétain mais pas Karl Marx ni Gisèle Halimi). L'avis des biarrots n'est donc pas le seul à prendre en compte et c'est la que la tyrannie des minorités chère à Tocqueville intervient par le biais d'une plainte.
Les magistrats étant formés par une école et majoritairement représentés par un syndicat dont les penchants font polémique, les plaignants avaient une forte probabilité de succès. C'est ainsi que l’État de droit devient le gouvernement des juges et que la démocratie locale est bafouée. Après, certains osent se plaindre d'une justice lente parce que débordée par des affaires "sérieuses".
A ce jour le Conseil d’État est saisi en appel par la Mairie et le quartier sera peut être définitivement blanchi, si bien qu'une femme qui avait respectabilité et notoriété risque d'être enterrée une deuxième fois et elle passera à l'oubli pour satisfaire le caprice de quelques égarés qui croient la valoriser en effaçant son évocation.
En attendant les résultat du recours, la ville de Biarritz est sommée par la justice de débaptiser le quartier "La Négresse", un terme qui "porte atteinte à la dignité de la personne humaine". Mais que dire de la bêtise pour la dignité de la personne humaine ?
En matière d'effaçage, il n'y a pas que les militants de causes opportunistes de tendance woke.
Les maires des communes regroupées ont parfois du mal à trouver un nom satisfaisant pour tous ; leur inventivité débouche sur des aberrations qui satisfont une majorité et ne nous rassure pas sur le niveau de connaissance, de culture et de conscience de la portée des choix de certains élus.
L'histoire, la toponymie, la sémiologie, tous domaines faisant sens leur échappent. Avec des noms choisis par on ne sait quelle logique avouable, ils font du passé table rase, ils apportent une confusion, ils ajoutent des éléments superfétatoires.
Rives en Seine est une commune de regroupement qui gomme trois hauts lieux touristiques ayant besoin d'être clairement identifiés pour être valorisés; excusez du peu. Origine scandinave de Caudebec, gommée. Saint Wandrille de la route des abbayes normandes, gommée. Villequier musée Victor Hugo, gommée.
Plutôt que de donner un nom d'un ordinaire abyssal pouvant être attribué n'importe où le long des 400 kilomètres de la Seine (on perçoit le génie de distinction des géniteurs de cette appellation) il était plus opportun d'appeler ce regroupement "Communes du Mascaret". Un clin d’œil à l'histoire** et comportant une indication géographique personnelle.
Cela donnerait Caudebec en Caux-Communes du Mascaret ; idem pour Villequier et Saint-Wandrille.
Condé sur Noireau est devenue Condé en Normandie, ce qui la situe dans un vaste espace sans précision alors que d'autres Condé de la région savent encore où elles se situent : Condé-sur-Vire, Condé-sur-Risle, Condé sur Seulles, Condé-sur-Huisne. Avec un peu plus d'ambition Condé sur Noireau aurait pu s'appeler Condé en France histoire de supplanter les Condé sur Sarthe, Escaut et Marne...
Cherbourg en Cotentin ; ceux qui ne savent pas où est Cherbourg ne savent probablement pas où est le Cotentin ; une piste, c'est dans la Manche et en Normandie.
Le problème est que par ignorance, esprit de clocher (avec beaucoup de cloches) et manque d'imagination, on aboutit à la coupure d'avec notre histoire et à la perte de sens des lieux de vie. Un travail de sabotage que ne renieraient pas les wokes. Une déshumanisation et une anonymisation des territoires ruraux avec impact sociologique du type parc des HLM, tour nord, numéro 12, escalier B, appartement 324......
On ne vous dit pas merci.
* Le tribunal administratif de Pau a jugé en décembre 2023 que le nom n’était pas péjoratif mais " un hommage", la cour d’appel de Bordeaux a eu un avis différent le 6 février 2025,
** Histoire parce que le phénomène a disparu du fait de Port 2000 au Havre et des dragages pour le port de Rouen
Liri, immigration choisie et piste de réflexion EV 4/2/25
Le 28/1/25 le quotidien Le Parisien (Laurent Derouet, et photo © Alan Aubry) a titré sur une campagne de Nicolas Mayer-Rossignol maire de Rouen en faveur de Madame Lirigzona Ismajli (Liri plus simplement). Arrivée du Kosovo à l’âge de 15 ans "dans les bagages" de ses parents, elle s’intègre au fil du temps et neuf ans plus tard elle a une licence, parle cinq langues, a une proposition de CDI et ne pose aucun problème.

Ses demandes de régularisation sont sans suite et la probabilité d'application d'une OQTF est de plus en plus forte, sauf par recours à une circulaire Retailleau.
J'aurais tendance à prendre parti pour la régularisation de cette jeune femme au nom du principe de souveraineté qu'exprime la notion d'immigration choisie. Pas question d'avoir le ton accusatoire et moralisateur entendu dans l'émission Complément d'enquêtes. Pas question non plus de rentrer dans la logique "sans-frontièriste" qui use et abuse de la notion de fraternité pour justifier que n'importe qui, n'importe quand puisse entrer en France à l'insu de notre plein gré.
Et pour que justice soit rendue, l'administration ayant mis un "certain" temps pour découvrir la situation irrégulière, laissant à l'intéressée l'opportunité de faire preuve d'intégration positive, demandons à Liri de faire un stage civique** qui aurait valeur d'exécution d'une peine pour violation de la frontière, ce dont elle n'avait pas forcément conscience en suivant ses parents à l'âge de 15 ans.
Ce pourrait être une nouvelle procédure de "justice régularisatrice" en prononçant une peine de ce type avec une proportionnalité relative à l'âge de la personne, à l'origine et à la durée de la fraude. Cela effacerait deux manquements à la loi, d'une part la carence de l’État pour protéger nos frontières et d'autre part le passage frauduleux de la frontière ; car il y a bien deux coupables dans cette affaire et ce n'est peut être pas le plus coupable qui est le plus pénalisé et ciblé par la vindicte populaire.....
* Bien sûr, stage civique de même nature que celui que les Français de naissance devraient effectuer en substitution du service national.... et pour autant que la DGSI ne dispose pas d'informations que nous ignorons.
Les éoliennes offshore à Fécamp et la colère à Etretat 31/1/25
Le 1er février une réunion publique à l'appel de plusieurs associations sera un moment de protestation contre l'extension évidemment validée après enquête publique de 200 éoliennes s'ajoutant aux 72 qui devaient être discrètes. Le problème est que le manque de discrétion fait du bruit depuis la plage d'Etretat dont le paysage marin est devenu une exposition d'éoliennes.
Alliances Normandie participera à cette réunion de protestation pour diverses raisons en étant consciente que le besoin d'énergie renouvelable, au motif de la décarbonation pour satisfaire certains ou au motif de diversité des sources d'énergie pour des raisons de sécurité d'approvisionnement pour satisfaire d'autres, est une réalité. Mais en tant que régionalistes nous avons de bonnes raisons de nous y opposer.
Nous nous associons à cette protestation parce qu'à toute règle il existe une exception et qu'en l’occurrence Etretat en est une, motifs:
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Le territoire, hautement touristique au point que la communauté urbaine du Havre (muette sur le sujet) a "poussé" à l'intégration de cette commune pour son image internationale; d'ailleurs elle est en phase de classement "grand site naturel" qui pourrait préfigurer un classement UNESCO à terme.
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Il y a eu tromperie sur l'importance de la pollution visuelle du premier champ d'éoliennes.
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L'engouement en faveur des éoliennes relève plus de la propagande que de la raison ; antinucléaire ayant abouti à une perte de savoir-faire et d'avantage concurrentiel pour nos industries, écosystème non viable et archi-subventionné, solution insuffisante comme on le voit en Allemagne, solution soumise aux aléas du vent qui impose la construction en doublon de sources alternatives et ceci dans une proportion d'autant plus grande avec l'accroissement des parcs éoliens, parce que la financiarisation de la distribution de l'énergie est une pratique de vautours au détriment des producteurs.
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Pratiquement tout le matériel pour produire de l'énergie renouvelable, du simple panneau photovoltaïque (la dernière usine française vient de faire faillite) à l'éolien vient de Chine, ce qui alourdit le déficit de la balance du commerce extérieur et renforce un adversaire économique.
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Il est évoqué l'intérêt national pour imposer des champs d'éoliennes et des centrales nucléaires au littoral normand (au delà de ses besoins et donc au profit d'autres régions) mais cet intérêt national est oublié depuis plus de vingt ans quand il s'agit de réaliser la nouvelle ligne ferroviaire Paris-Normandie.
- La Normandie première région productrice d'énergie décabonnée mais où ne sont pas implantés les data center ou les gigafactories qui en sont gourmands.
- La répartition des champs d'éoliennes off-shore est un impératif de l'Union européenne, décidé sans concertation il y a plus de vingt ans; on se plaint de la centralisation parisienne mais elle est anecdotique par rapport à celle des eurocrates.
- Derrière l'absence de soutien par des élus de la Communauté urbaine du Havre, de l'opération Grand site et du Conseil départemental, cherchons à comprendre les jeux d'acteurs, les intérêts cachés, les connivences pour que le projet aboutisse coûte que coûte.
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Argument suprême, quand on regarde l'horizon marin on ressent la notion d'immensité et de la place relative de l'homme, on ressent la notion de liberté et de projection, on ressent la similitude de sentiments humains avec la nature entre calme et tempête ; on n'a surtout pas envie de voir des éoliennes dépourvues de romantisme et que les impressionnistes n'auraient pas choisi de peindre depuis Etretat.
EV
PS : Il y a eu des reculs concernant des implantations d'éoliennes mais le plus souvent pour des projets nettement plus modestes (montagne Sainte Victoire, exemple ayant une analogie avec le site d'Etretat) ; mais, l'implantation étant prévue sur une zone définie par Bruxelles (lieu de jacobinisme augmenté) depuis plus de vingt ans avec un fort enjeu énergétique, on peut craindre que cette protestation illustre la définition de la démocratie dans le registre "cause toujours".

Une nouvelle pépite : l'éolien offshore ne se verra pas, grâce au rayon de courbure de la terre !
En prenant les hypothèses les plus favorables à la disparition des éoliennes offshore : un adulte de 1m80 debout sur la plage, regardant au loin, et on part du principe que toutes les éoliennes sont à 24 km de distance (limite des eaux territoriales françaises). On voit ici l'effacement et la partie visible de l'éolienne depuis cette plage.
Calcul de Jean-françois Noal: Calcul de l'effacement E : a = 6371 000 mètres + 1,8 mètres (on va arrondir à 2 mètres) => 6371002 mètres b = 24 000 mètres c² = a²+b² => c = √(a²+b²) c = √(6371002² + 24000²) c = 6371047 E = c - rayon de la terre E = 6371047 - 6371000 E = 47 mètres La partie visible sera donc de : 260 mètres - 47 mètres = 213 mètres Calcul que tout le monde peut vérifier et qui montre à quel point dans ce milieu, on peut être malhonnête !

Voeux d'Alliances Normandie pour 2025:
"Prompt rétablissement
à la Normandie
malade de la France"
En ce premier jour de 2025, on ne peut que souhaiter un prompt rétablissement de la Normandie, malade de la France. Nous, régionalistes légitimistes (c'est à dire non séparatistes) n'allons pas prôner la sécession aujourd'hui mais il n'y aura pas de solution sans identification du problème.
Le problème c’est : du politicien mais pas de Politique, des institutions bloquées par de multiples défauts, des engagements pris à Bruxelles qui portent préjudice à la France en général et à la Normandie en particulier (agriculture, industrie automobile, pêche), lois idéologiques mal rédigées et sujettes à révisions (Zéro Artificialisation Nette, score énergétique des logements, Zones à Faible Émission, limitation à 80Km/h), endettement que les fautifs veulent faire payer aux collectivités locales, politique démographique nulle ou aberrante, érosion industrielle globale mais en particulier celle des entreprises stratégiques avec chômage attenant immédiat et à terme...
Des plumes plus documentées en disent plus, tel Nicolas Baverez dans un éditorial évoqué par Luc Ferry sur Radio Classique du 30/12/24 (L'Emission Esprits Libres - Réécoutez le podcast - Radio Classique ). Les magazines économiques font un constat similaire, chacun avec l'angle de vue de sa spécialité.
Mais restons optimistes car devant ce constat peu ragoûtant, il y a des volontés et des moyens pour relever le défi (mal) français. D'abord la volonté du Conseil Régional sous la houlette d'Hervé Morin de situer la Normandie au cœur des réflexions de gestion et de projet avant les combines politiciennes. Ensuite des hommes d'exception dans tous les secteurs de l'économie régionale dont une modeste (tant il y en a) recension a fait l'objet d'un livre de Gaulthier Lenôtre (cf rubrique 9 onglet édition), des pépites scientifiques ou industrielles cachées, des organismes de promotion de la Normandie avec de grands projets (ambassadeurs, millénaire Guillaume le Conquérant, terre de sites UNESCO)...
A cela on ajoute des agences, des organismes professionnels, des associations de tous genres, des institutions para-publiques et nous mêmes depuis peu qui contribuent à la promotion du patrimoine culturel et du potentiel économique de la Normandie.
Il n'y a aucune raison de céder à la sinistrose mais beaucoup d'être optimisme.
Après la réunification administrative, il reste quand même à convaincre les résidents en Normandie qu'ils sont par nature ou potentiellement Normands, appelés à faire corps. Il est temps de mettre en œuvre une formule pertinente, validée par l'histoire et les sciences sociales mais tombée en désuétude pour de mauvaises raisons (libéralisme avec son individualisme outrancier, jacobinisme militant face à un régionalisme dévoyé par le séparatisme, défaut de transmission culturelle), à savoir que c'est la Normandie qui fait le Normand.
Derrière cette formule pouvant laisser dubitatif, il y a un contenu qui relève d'un existentialisme particulier, un fondement culturel et sociologique à la source de l'engagement des adhérents d'Alliances Normandie et à la référence de leurs jugements quant à la gestion des intérêts et enjeux aussi bien économiques que sociaux et culturels normands.
Sans oublier qu'étant attachés à la France et de ce fait dans l'Union Européenne, nous sommes en droit de porter un jugement sur leurs choix politiques impactant la Normandie. Ni aveugle, ni sourd, ni muet à l'intérieur du périmètre normand comme pour les influences horsaines, seulement être réaliste et clamer haro quand c'est nécessaire et juste, parce que c'est notre droit comme l'a dit Guillaume le Conquérant.
Tous les meilleurs vœux d'Alliances Normandie à la Normandie, à ceux qui en gérent le passé et le présent ainsi qu'aux acteurs de son présent et de son futur, sans oublier les Normands eux mêmes.
EV
Michel Onfray censuré, ce n'est pas une affaire normande; l'hommage du vice à la vertu 14/1/25 EV
Les médias de droite et la gauche fréquentable dénoncent l'annulation d'une intervention que le philosophe devait prononcer dans le lycée des métiers de l’hôtellerie-restauration François Rabelais de Caen sur le thème de l'agriculture et de la nourriture sur lequel il avait publié des points de vue pertinents.
C'était sans compter sur l'activisme stalinien d'une petite minorité agissante pour s'y opposer parce que dans ce milieu la on ose. En fait le groupuscule opposant au sein du lycée ne fait que relayer localement la haine entretenue nationalement par une certaine gauche qui reproche à Michel Onfray de l'avoir quittée au profit du parler vrai, à la fois sur la société et sur l'islamo-gauchisme de ses ex-camarades qui ont mal évolué.
Le problème n'est pas normand en soi parce qu'il n'est qu'une illustration de ce qu'est une frange de la France auto proclamée républicaine, démocratique et citoyenne, référence morale, etc, etc. Michel Onfray a déjà subi une telle censure, il est ostracisé sur le service public d'information d'autant plus aisément qu'il a écrit un livre titré "Foutriquet" dont la page de couverture est une photo d'Emmanuel Macron. Si entre la gauche et Emmanuel Macron il y a parfois des collisions, Michel Onfray en dénonce la collusion.
Mais il y a un autre élément très français et pas particulièrement normand: un dirigeant d'établissement scolaire (que l'on trouve aussi dans le supérieur) de la catégorie "pas de vague, pas de logique intellectuelle, pas de volonté pour défendre son choix initial", qui après avoir donné son accord pour l'organisation de l'intervention, se dédit et prive les lycéens d'un projet pédagogique qui aurait donné aux gamins une vision en surplomb de leur métier; une occasion rare devenue ratée.
Ce que l’Éducation Nationale nous enseigne c'est que la violence d'une minorité sectaire prévaut sur l'intelligence et l'ouverture d'esprit qu'elle devrait développer.

L'exprimer en braille, c'est possible également.
La limitation de vitesse pour les nuls éditorial 10/1/25 EV
(dans l'esprit d'une collection pédagogique connue par cette formule)
A l'occasion d'une cérémonie des vœux lors d'une discussion courtoise avec un défenseur des limitations de vitesse qui n'a pas eu d'autres arguments que la doxa sur le sujet, l'argumentation plus élaborée a porté sur les aspects suivants:

- notre économie est libérale, à base d'échanges et donc brider les échanges c'est freiner le développement ou s'appauvrir;
- allonger les temps de trajet c'est enclaver des territoires de moins en moins accessibles, d'où création de déséquilibres socio-économiques;
- allonger les temps de trajet c'est nuire au tourisme qui est un secteur vital pour bien des territoires;
- de façon similaire à l'aspect positif du TGV, des liaisons rapides permettent de maintenir des activités dans des lieux éloignés des métropoles et de travailler en réseau;
- harceler les conducteurs, les culpabiliser de tout et n'importe quoi, c'est provoquer un stress nuisible à une conduite sécurisée;
- constater qu'en Seine Maritime les accidents de la route ont provoqué 55 morts (on les déplore évidemment) de plus en 2024 qu'en 2023, c'est comprendre que la limitation de vitesse à 80km/h est une mesure à réévaluer à l'aune de la raison et non de l'émotion qu'a pu avoir un premier ministre devant une pro de la revendication démagogique;
- être obsédé par la vitesse comme cause essentielle des accidents est une paresse coupable de l'esprit parce qu'elle masque les autres raisons, il faut un panel plus large et plus subtil d'analyse des causes comme par exemple dire que l'alcool et les stupéfiants sont la cause de l'accident quand la vitesse n'est qu'une conséquence excessive mais la seule coupable retenue;
- quand les pouvoirs publics décident de rabaisser le niveau de vitesse autorisée, ils nuisent à beaucoup de gens quotidiennement sans que cela freine ceux qui ont l'habitude de vitesses déjà excessives, elles le seront un peu plus en droit mais pas en fait, ce n'est pas de limiter de 90 à 80 qui empêchera de rouler à 140 ;
- l'impact de la réduction de vitesse n'est pas que macro ou méso économique mais aussi micro puisqu'en milieu semi rural (test personnel sur plusieurs semaines) entre deux niveaux de limitation différents de 10km/h la perte de rendez-vous pour un commercial est de 10%;
- le prétexte de limitation de vitesse a augmenté le niveau de dépenses des collectivités territoriales qui appellent investissement le gavage des entreprises fournissant des quilles, construisant des ralentisseurs souvent hors normes, installant des chicanes, bref de l'improductif qu'aucune entreprise privée n'accepterait d'appeler investissement;
- puisque dépense publique il doit y avoir (cf Keynes) autant qu'elle soit orientée vers la qualité des revêtements ou les facilités de circulation pour les raisons déjà évoquées;
- dans le registre de l'hypocrisie (1) on trouve dans le chapitre des recettes du budget national un objectif de 2Mds d'euros par les amendes, la chasse au PV n'est donc pas une mesure sécuritaire et pour impliquer nos élus municipaux, ils disposent d'une retombée partielle des recettes par PV;
- dans le registre de l'hypocrisie (2) quand la sécurité n'est plus invoquée pour limiter la vitesse autorisée, on invoque la protection de la nature et de la planète, c'est quoi la vérité du jour;
- dans le registre de l'hypocrisie (3) on nous dit que conduire lentement est un acte civique mais alors comment désigner le traçage des déplacements, est-ce du civisme ou du flicage et du formatage sociologique;
- dans le registre de l'hypocrisie (4) on nous demande de réduire la vitesse de circulation des véhicules thermiques pour des raisons d'écologie mais quand, bientôt, tous les véhicules seront électriques, y aura t-il un rehaussement des vitesses autorisées;
- puisque l'IA permet amplement de mesurer la circulation, la détection des infractions et le traçage des itinéraires, pourquoi ne pas l'utiliser aussi de façon positive pour réguler la vitesse en fonction du nombre d'emprunteusr d'un axe pour aller au-delà de 90 ou km/h quand il y a peu de trafic en plein jour sur une ligne droite quitte à la rabaisser trois heures plus tard la nuit par temps de pluie;
- que dire des Zones à Forte Exclusion qui déplacent le lieu de pollution et veulent forcer des pauvres à acheter des voitures de bobos, à gaspiller des bagnoles encore en état de marche pour acheter des véhicules chinois ou à forts composants extraits de terres rares dans des conditions honteuses à tous points de vue;
- et question du candide, plutôt que la limitation de vitesse et la restriction de circulation, la première tâche des fonctionnaires territoriaux, chargés de l'aménagement, et des préfets de région, chargés du développement économique, n'est-elle pas la réduction du nombre de chômeurs.
Pour conclure, tous ces braves gens instruits, responsables et moralisateurs qui ont mis des ronds-points à notre disposition ont ils oublié que les gilets jaunes n'ont pas disparu mais qu'ils sont en réserve dans les armoires.
La Normandie, région d'habitat dispersé, ne peut accepter des restrictions bridant : son développement économique, le maintien équilibré de l'aménagement de son territoire et la qualité de vie de ses forces vives.
EV

Editorial : Créer un lien entre le régionalisme et un sondage pour le compte du Figaro du 25/10/24
Aucune raison pour que la Normandie soit complétement à l'écart d'une tendance nationale mais, premier bémol régionaliste, la perception de la qualité du personnel politique national tel qu'exposé par le sondage pourrait être impactée par la perception du personnel, plus proche, régional ou communal; en bien ou en mal évidemment.
Jusqu'alors, les sondages concernant la politique normande d'Hervé Morin, personnalité autant nationale que régionale, sont bons. Au moment de répondre aux sondeurs, il faudrait savoir quelle personne représentative vient spontanément en tête du sondé pour forger sa réponse. Cette précision augmenterait la pertinence d'un tel sondage.
Sondage consultable par les abonnés par le lien: La crise démocratique s’est amplifiée en France depuis la dissolution
Il ressort du sondage que trop peu de Français s'intéressent à la politique mais n'en sont pas ravis: 2% de très bonne opinion et 16% de bonne contre 26% de très mauvaise et 56% de mauvaise.
Ce sondage fait écho à un autre, au résultat de même nature, publié en début de semaine par le Conseil Economique Social et Environnemental national.
Bilan de mauvaise gestion multi décennale dont les effets sont perceptibles par tous (condition pour qu'un problème soit perçu pour ce qu'il est), médiocrité du personnel politique (en culture et comportement), débats confisqués ou en dessous de la ceinture, constat d'une perte de pouvoir (d'utilité) subie (mondialisation) ou voulue (construction européenne); les causes sont multiples et le résultat évident.
Les sept ans de présidence d'Emmanuel Macron avec le point d'orgue de la dissolution après l'échec des élections européennes qui ont profondément affecté son narcissisme y sont pour quelque chose. Ne pas trouver mieux que semer le bazar pour montrer qu'on est le chef comme il l'avait déjà dit au Général de Villiers prouve qu'il n'était pas à la hauteur de la fonction depuis le début et qu'il n'a pas grandi depuis.
Il en ressort un sentiment de lassitude vis à vis des élections (72%) au profit de l'alternative référendaire. Pire la démocratie en tant que telle s'en trouve déconsidérée (3 réponses possibles, en %):
A) Les promesses électorales non tenues 48% [ce n'est pas nouveau mais tenons compte des facteurs conjoncturels pendant un mandat et des limites à la réalisation de la démagogie]
B) L'absence de prise en compte du vote des électeurs 43% [déceptions des extrêmes aujourd’hui plus que d'habitude mais dans un système politique basé sur le nombre, la minorité a parfois tort d'avoir raison]
C) La corruption et les conflits d'intérêts dans la classe politique 41% [ce n'est pas une découverte et considérons quand même que la perception de la corruption va probablement au-delà de ce qu'elle est]
D) La complexité et la lenteur des procédures administratives 32% [évidemment la gloire d'un élu ou la bonne conscience d'un fonctionnaire de catégorie A est de créer lois et règlements qui le feront peut être entrer dans l'histoire]
E) Les inégalités de traitement entre les citoyens devant la loi 29% [j'aurais aimé que soit précisé qui sont les privilégiés d'après les sondés, je ne suis pas sûr qu'ils en aient tous la même définition]
F) L'influence excessive des lobbies et des grandes entreprises 27% ["La politique de la France ne se fait pas à la Corbeille" dixit le gal de Gaulle, "Mon ennemi c'est la finance" dixit F Hollande; il faudrait peut être revoir l'articulation avec la politique autrement que par des formules]
G) La concentration du pouvoir dans les mains de quelques acteurs 24% [c'est parce que la centralisation du pouvoir est naturelle qu'il faut installer des contre-pouvoirs]
H) Le manque de transparence des décisions politiques 22% [pouvoir éloigné + complexité du monde moderne + secret stratégique + inculture du citoyen = vous avez l'explication]
I) Le manque de diversité ou de renouvellement dans les choix politiques 16% [normal, c'est bien connu il n’y a que des fascistes et les medias ne sont pas des reflets des expressions émergentes ou minoritaires au nom de la sauvegarde de la démocratie pour laquelle ils ont la réputation d'être investis]
Si vous considérez les points principalement B, C, D, G et accessoirement A et H vous voyez tout de suite que la proximité (on ne peut se raconter d'histoire les yeux dans les yeux) entre le citoyen et un pouvoir réellement régionaliste réduirait les causes de désenchantement vis à vis de la politique et de son personnel.
Encore faudrait-il que le citoyen passe de l'intérêt à la participation; ce qui est plus facile au niveau régional via des référendums locaux ou une quatrième voie de saisine du Conseil Économique Social et Environnemental Régional.
EV
PS: les résultats de ce sondage sont corroborés par ceux du Conseil Economique Social et Environnemental parus la même semaine.


A trop valoriser l'individu comme unité statistique de production et de consommation, on en arrrive à nier la personne humaine pétrie de culture et de relations sociales.

La région est la collectivité territoriale intermédiaire entre le local et le national la plus adaptée pour répondre aux défis de la mondialisation et aux aspirations des individus.
Editorial 15/8/24 Haro sur la manipulation de l'identitaire 1
Le caractère identitaire inhérent à toute personne humaine est l'objet d'agressions par l'universalisme et le consumérisme, de déni racialiste par le wokisme ainsi que de basses manipulations par la politique ; ceci à tous les aspects de la vie en société tant au niveau individuel que communautaire.
En France, mais aussi plus généralement en Europe, la seule identité communautaire admise par le politiquement correct est celle de l'immigré refusant de s'intégrer à défaut d'être assimilé.
Les identités individuelles que l'on devrait pouvoir se forger librement et en conscience au fil d'un développement spatio-temporel depuis la famille où l'on arrive avant de s'en émanciper et d'en fonder une nouvelle, du foyer à l'entreprise (souvent cause de changement de lieu de résidence) en passant par les premières amourettes du collège où l'on découvre l'autre et sa famille, font l'objet d'une tentative de formatage excessif.
Formatage où l'éducation à la courtoisie des relations se trouve submergée par le "tous pareil" tant prôné par l'universalisme, qu'il soit communiste ou catholique en attendant d'être islamique, que par les multinationales qui tirent profit de la consommation depuis les campagnes anti-racistes de Benetton, et passant maintenant par l'injonction de Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises éthiques, solidaires et citoyennes pour arriver au slogan piège de Mac Donald "Venez comme vous êtes", sous-entendu on se fout de qui vous êtes du moment que vous participez au festin international de la mal-bouffe.
Les identités régionales sont remisées à l'activité folklorique ou à des productions savantes qui confinent à l'entre soi ayant la même portée qu'un dictionnaire qui traîne à la vue de tout le monde dans la bibliothèque du salon sans jamais être consulté.
Les régions sont abordées comme des résurgences des provinces de l'Ancien Régime honni, obsolètes à l'époque d'internet et considérées comme des circonscriptions de gestion à géométrie variable ; ignorant que les limites des vraies régions sont celles d'un écrin qui comprend histoire, culture et offre d'un potentiel d'insertion sociale que l'on peut saisir, ou pas éventuellement, mais qui doit subsister en terme de potentiel à disposition du corps social.
Les identités nationales sont réelles d'une certaine façon, langues et cultures constituent la riche mosaïque de l'Europe, mais la référence à la nation gêne les citoyens que les politiciens mènent par le bout du nez, trouvant que le concept est nauséabond mais ne voyant justement pas plus loin que le bout de leur appendice, plus court que celui de Cyrano pour voir mais plus long que celui de Pinocchio pour ce qu'ils disent.
Ce qui fait dire, en observant le débat politique en France, qu'au fond ce n'est pas le nom de Le Pen qui dérange mais le mot national qui est de trop dans l’appellation du parti que cette famille dirige.
Seul le patriotisme reste toléré surtout quand il se cantonne à l'activité sportive, car le volet économique du patriotisme est une denrée rare quand il n'est pas combattu au nom du libéralisme.
La résurgence de manifestations identitaires collectives répond à un besoin de repères et de grégaire inhérents à la nature humaine ; que cela concerne l'immigré ou l'autochtone tous deux déracinés et astreints à la mobilité économique et à l'a-culturation.
Quand Gérald Darmanin a dissout le mouvement Génération Identitaire dont l'action spectaculaire mais pas destructrice n'était qu'un cri d'alerte, il a finalement rendu service au grand capital et à la menace islamique qui condamne justement le système "occidental" universalo-libéral, lequel a élaboré la mondialisation depuis les grandes découvertes du XVIème siècle.
Le régionalisme d'Alliances Normandie s'inscrit dans une tradition humaniste plus que centenaire dans son expression formalisée à base de Droit et d'insertion par la culture géographique et historique, les arts et l'activité économique spécifique au potentiel de la région. Nous avons pour coutume de dire que c'est la Normandie qui fait le Normand. C'est un régionalisme qui répond aux besoins intrinsèques de l'Homme, qui reste fier mais ouvert par sa tolérance légendaire à condition qu'on le respecte ("C'est mon droit et j'y tiens !" depuis Guillaume le Conquérant) et pense qu'une spirale de développements humains et économiques concomitants peut émerger de l'interaction entre une culture politique et une politique culturelle.
EV 15/8/24

EDITORIAL 17/7/24
Ceci est un test qui pose questions

A LA VUE DE CES DEUX DRAPEAUX:
- Vous êtes choqué par un, deux, aucun; c'est un non sujet pour vous?
- Passée la réaction instinctive (plus ou moins formatée) vous pensez que ça mérite réflexion; si oui vous pouvez lire les séries de questions suivantes.
PUISQUE PROBLEME IL Y A:
- C'est le nom d'Allah sur le drapeau français qui vous choque? La nature de ce choc trouve son origine dans l'idée que la France bascule vers une civilisation inacceptable ou que cette représentation a un caractère discriminatoire inacceptable?
- Vous pensez que les identités culturelles se valent et que la cohabitation des deux drapeaux est possible (ou pas)?
- Vous privilégiez un drapeau, lequel et pourquoi?
LA VUE DE CES DRAPEAUX VOUS EVOQUANT LES NOTIONS D'IDENTITE ET DE CULTURE:
- Vous vous demandez pourquoi et pour quoi on fait appel à ces notions de culture et d'identité; choix d'un art de vivre idéal, transmission socio-culturelle plus ou moins routinière, rejet de l'uniformisation matérialiste et pseudo-culturelle de la mondialisation, sentiment de perte ou de dépossession naturelle (usure du temps) ou provoquée?
- Finalement vous pensez que l'on fait d'autant plus appel à l'identité culturelle qu'elle est moins vécue ou plus menacée, un peu comme on sacralise dans les musées les activités économiques qui ont disparu (dentelle à Alençon, pêche à Fécamp, etc).
VOUS VOUS DEMANDEZ CE QUI A MOTIVE CET EDITORIAL:
- La réponse est: c'est la publication d'une étude statistique par l'association "Français de Souche" dont l'intitulé signifie quelle est sa problématique et qui fournit des éléments de réponse amenant aux questions lues supra, ainsi que les questions suivantes.
- Pourquoi en France, contrairement à d'autres pays européens, les statistiques ethniques sont interdites?
- Le recours à des statistiques par des non professionnels s'avère nécessaire et légitime pour se faire une idée qui aura forcément une marge d'imprécision faute de cadre et de moyen d'étude précis. Quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup; quand c'est obstinément caché ou nié, c'est finalement être à l'origine du complotisme qui est une forme d'obscurantisme, soit en amont où on obscurcit pour cacher soit en aval pour n'avoir rien vu.
Qui est coupable de quoi? On peut faire le parallèle avec une notion du droit à la guerre: le coupable est-il celui qui a déclaré la guerre ou celui qui l'a rendue nécessaire ou possible? Illustration pour être bien compris: septembre 1940 la France déclare la guerre à l'Allemagne, mais qui l'a rendue nécessaire? Donc pour sortir de toute ambiguïté la législation nationale devrait autoriser les statistiques ethniques mais ce serait contraire au principe d'universalisme.... Universalisme contradictoire avec un prosélytisme religieux...... Qui a dit que la France est ingouvernable?
Conclusion, on se contentera de ce qui existe même imparfait: les chiffres sur la progression des prénoms à connotation musulmane (l'indicateur flou évoqué) à partir de données de l'INSEE (c'est certain parce que venant de l'état civil des mairies) pour la Normandie sont:
Octroi des prénoms à connotation musulmane: 1993, 2003, 2013, 2023 et faites vous une idée par vous mêmes.
A titre personnel, j'aimerais avoir une statistique sur les prénoms tirés des séries TV états-uniennes, des parlers régionaux et des absurdités construites purement syllabiques et seulement phonétiques.
EV

Le trio de Pieds Nickelés médaille d'or sur le podium de l'incompétence et de la trahison des intérêts français en matière de nucléaire; on pourrait y ajouter Lionel Jospin pour son rôle dans l'arrêt du projet Superphénix.
EDITORIAL 12/7/24
Comment la Normandie pourrait-elle aller bien dans une France mal gouvernée?
On peut se battre avec l'énergie du désespoir mais quand la politique énergétique est désespérante que faire?
Après la mauvaise passe Macron dans le domaine nucléaire relevant, à mon avis très partagé, de la haute trahison pour avoir servi les intérêts européens en matière de politique énergétique avant ceux de la France et relevant de l'incompétence en ayant été le cocu satisfait dans le pseudo couple franco-allemand sur ce sujet, on peut craindre un nouvel épisode aussi catastrophique.
L'épisode que l'on peut redouter est de rentrer dans une nasse à cause d'une surenchère des écologistes afin qu'ils participent à un gouvernement de circonstance, d'autant plus que Dominique Voynet* est redevenue députée. La nasse c'est aussi l'avertissement de Bruno Lemaire, crédible pour une fois, qui a annoncé que sur la quinzaine de réacteurs nucléaires prévus pour la nécessaire relance énergétique, et pour couvrir une part des besoins du tout électrique, seule la première moitié peut être financée et que la seconde dépendra aussi du retour à un savoir faire que l'EdF avait perdu à cause des politiques anti-nucléaires des gouvernements de gauche précédents.
La Normandie qui vit pour une bonne part de sa fourniture d'énergie d'origine éolienne, nucléaire et fossile pour le plus grand profit de la nation en général et de ses industries en particulier, n'en déplaise à l'Allemagne, aimerait un peu de sérieux et de considération en retour sur le sujet.
EV
* Elle a avoué, avec des nuances pour entretenir le flou, avoir «sabordé le nucléaire français» lors d'une négociation à Bruxelles en 2000.



EDITORIAL 3/7/24
La foire aux guignols pour le second tour des élections législatives
Après les désistements du choeur des pseudo-vierges effarouchées allant de LFI aux LR canal historique, c'est à dire diverses nuances de la gauche dure à la droite soumise aux brevets de respectabilité décernés par la gauche, le RN, abusivement qualifié d'extrême droite pour les besoins de la manoeuvre a peu de chance d'avoir une majorité absolue.
- E Born bénéficie du désistement de LFI qui l'a copieusement détestée pour ses 49-3-
- F Hollande sera peut être élu par les voix LFI et LR oubliant cinq années de leurs critiques virulentes.
- G Darmanin, premier tueur de France aux yeux des LFI, parce que patron des flics, bénéficiera de leurs voix ainsi que de celles des LR qu'il a trahis. Il faut dire pour comprendre la position LFI qu'il dissout beaucoup plus facilement les associations des identitaires blancs que celles des nervis gauchistes ou celles des Frères Musulmans.
- La maire d'Avignon qui en deux semaines passe du tweet demandant le retrait du candidat LFI Arnault, fiché S à trois reprises à cause de ses exactions anti-fa, au tweet le soutenant contre le RN.
- F Ruffin, camarade de lycée d'E Macron et dont la soeur est une amie de ce dernier, aura une élection facilitée par ce biais autant affectif que calculé pour affaiblir JL Mélenchon.
- L Wauquiez devrait être élu par les voix d'une gauche dont il disait tellement de mal qu'il a été exfiltré de la direction des LR pour extrémisme.
- E Philippe retrouve les engagements de sa jeunesse de gauche en appelant à voter communiste contre un RN; oubliant qu'il a fait partie d'une équipe municipale qui a libéré Le Havre du népotisme du PCF ainsi que de son incurie gestionnaire et de sa propagande qui se voulait politique culturelle. Il est imité dans son choix par C Estrosi et X Bertrand......
Tout ce beau monde oubliant quel parti renferme le plus d'antisémites et quel parti introduit un drapeau palestinien à l'Assemblée Nationale; l'amnésie sélective au service des tartuffes qui ne trompent personne et incitent à l'abstention.
La liste pourrait être allongée mais il y a aussi le volet des artistes en pétition, ayant plus de talents pour ça que dans leurs domaines, et qui n'ont jamais reçu un brevet de référence en compétence politique. Ajoutons les footballeurs qui jouent comme des pieds (bots ou plats au vu des résultats) dont celui qui ne respecte pas la période de réserve pour exprimer son opposition au RN; peut être en prenant exemple sur un journal économique qui publie le samedi une TRIBUNE anti-RN.
Bref contre le RN tout est permis, y compris d'être surpris faute d'avoir compris pourquoi autant d'électeurs se prononcent pour lui; vote de rejet ou d'adhésion, l'avenir le dira. L'image de la politique n'en sort pas indemne; quant à la Politique, peut être à plus tard.
En attendant à la vitesse où les vestes se retournent, la France n'a pas besoin d'éoliennes.
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LETTRES OUVERTES

LES PROPOS TENUS N'ENGAGENT QUE LES AUTEURS

Liste des parutions

ENCORE UN TOUR DE VACHE DE L'UNION EUROPEENNE
Nous partageons cette tribune parce que le bon sens est la forme ultime de l'intelligence quand elle n'est pas polluée par des postures politiciennes et que l'intérêt général s'en trouve bénéficiaire, d'où qu'il s'exprime.
Pour préserver la souveraineté agricole de notre pays et pour défendre nos agriculteurs, nous disons NON au Mercosur 6/11/24
Après vingt-cinq ans de négociations, l’Union européenne s’apprête à signer un accord avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Comme député européen et agricultrice, je refuse de voir notre souveraineté alimentaire sacrifiée au nom de l’idéologie destructrice du libre-échange. Mobilisons-nous pour une agriculture française forte, protégée des dérives de la mondialisation !
Une concurrence déloyale inacceptable
Avec le Mercosur, la Commission européenne prévoit l’entrée massive de viande bovine (99 000 tonnes), de poulet (180 000 tonnes), de maïs (3,7 millions de tonnes), et de de sucre (180 000 tonnes), produits dans des conditions très discutables. Ces millions de produits vont débarquer en Europe en bénéficiant de « droits de douanes zéro » alors même qu’ils sont traités avec des substances interdites chez nous, qu’ils ne respectent pas nos standards sanitaires, et qu’ils représentent un bilan carbone des plus élevé. Pendant ce temps, Bruxelles impose des règles toujours plus strictes et coûteuses à nos agriculteurs. Les éleveurs français doivent se plier à de nombreuses contraintes alors qu’une viande produite sans restrictions sanitaires va envahir nos marchés.
On nous promet un impact « limité » ? Ce sont pourtant nos filières bovines, céréalières et avicoles, déjà fragilisées, qui subiront de plein fouet cette concurrence déloyale. Les promesses de «compensation» de Bruxelles pour « calmer » les agriculteurs sont une véritable provocation. Nos éleveurs ne veulent pas d'aides, ils veulent vivre dignement de leur production !
Une menace pour les consommateurs
Ces produits du Mercosur contiennent souvent des résidus d’antibiotiques de croissance, comme la fluomicine, interdite en Europe depuis 2006. Nos normes protègent la santé publique et le bien-être animal, mais la Commission ouvre nos frontières à des produits qui n’y répondent pas.
La Commission européenne prétend garantir le respect des règles de production, mais cette assurance n'est qu'une mascarade. À peine 1,5 % des produits importés sont réellement contrôlés, et aucune transparence n’est assurée. Les consommateurs, croyant acheter français, vont se retrouver avec des viandes brésiliennes, à la traçabilité douteuse et produites dans des conditions écologiquement désastreuses.
De plus, la Commission reste sourde à la demande de la France de mettre en place des « clauses miroirs » qui exigeraient des normes similaires. Nous interdisons des pesticides et des OGM en Europe, mais nous devrions les tolérer dans les produits que l’Union européenne veut importer ?
Un marché européen au détriment des agriculteurs
Derrière cet accord se cache une réalité cynique : l’Union européenne échange des produits agricoles contre des biens industriels, au profit de quelques multinationales allemandes tandis que les agriculteurs français sont abandonnés à leur triste sort. C’est ce que certains appellent vulgairement l’accord : «vaches contre bagnoles»*
L’Union européenne affiche un excédent commercial de 25 milliards d’euros en biens industriels avec le Mercosur, tandis que notre balance commerciale agricole est déficitaire de 15 milliards d’euros. Pour amadouer les agriculteurs française, Bruxelles propose un «fonds de compensation» – une offre insultante qui méprise la dignité et le travail de ceux qui nous nourrissent.
La France doit résister
Bruxelles accélère et souhaite conclure cet accord lors du prochain sommet du G20. Il est temps de dire non à ce diktat ! Plusieurs syndicats agricoles se préparent à manifester en novembre, et je soutiens pleinement leur mouvement. Cet accord est non seulement une menace pour les exploitations, mais il signe aussi l’abandon de notre souveraineté alimentaire.
Valérie Deloge Député européen Rassemblement National, éleveuse en Saône-et-Loire
* Dans le classement des 20 premières voitures importées au Brésil: 3 allemandes, 5 italiennes , 1 Renault qui est 13ème.